Cœur Cendré TOME 2

38 : Une larme pour un coeur.

Celle qui m'a mise au monde, celle qui a été victime d'une tentative de meurtre où cette dernière avait perdu l'amour de sa vie, celle qui avait était séparé de son enfant pendant des années, ma mère, était juste devant mes yeux.

Comment ai-je fait pour ne pas me rendre compte alors qu'elle était la seule avec Hares à m'appeler par mon nom complet, depuis le début ?

Elle possédait les mêmes iris que les tiens, d'un océan profond, m'avait dit mon oncle Boris lors de ma première soirée dans son manoir.

Comment ai-je fait pour ne pas me rendre compte de ses yeux sont identiques aux miens ?

Kan. C'est une très bonne idée, avait renchérit Esther. Ta mère serait fier de toi si elle aurait su que son petit-fils portait le nom de son amant.

Oui elle avait raison, puisqu'elle était fier de savoir que son petit-fils allait porter le nom de son amant. Elle était la mieux placée pour cette remarque.

Comment ai-je fait pour ne pas me rendre compte qu'Esmeralda réussissait tous ses coups parce qu'elle était si proche et qu'elle nous connaît mieux que personne ?

Un souvenir venait après l'autre...

Il y'a presque un an, lorsque j'étais retenue chez Hares contre mon grès après mon accident de voiture, Esther était venu avec un plateau de nourriture que je ne voulais aucunement manger.

Elle était revenue quelques minutes plus tard avec un paquet de chips, en mentionnant qu'Hares lui avait dit que c'était mes préférés et que je l'ai mangerai sûrement.

Alors que c'était faux. Il ne me connaissait pas assez pour savoir cette information que peu de personne savait sur moi .

Parce que ma fille n'était plus là, présente sur ma table de travail, ses chips à la main, entrain d'observer sa maman faire à manger, avait-elle écrit dans sa lettre.

Seigneur.

Tu es devenue une très belle femme comme je t'avais si bien imaginée...

Je ne me suis jamais demandée et rendue compte que cette simple phrase confirmait le fait que ma mère me connaissait.

Elle était toujours partout où j'allais, quand je ne me sentais pas bien, ou bien quand j'étais en danger l'inquiétude était toujours présente dans ses yeux.

Je pensais qu'elle me considérait comme sa fille. Pas que j'étais réellement cette dernière.

Mon cœur battait la chamade et manquait d'abattre ma cage thoracique. Le regard d'Esther - d'Esmeralda était écarquillé, son teint était devenu livide en si peu de temps que c'en était presque terrifiant.

— Qu'est-ce que... Bafouille-t-elle en jouant avec le stylo qu'elle tenait entre ses mains.

Cachant difficilement sa nervosité en jouant ainsi avec son stylo qui tombe aussitôt sur le marbre blanc, elle se baissa pour le ramasser. Mon cœur se brisa lorsqu'un pendentif or en forme de soleil, quitta son pull.

Ce collier...

Je vacille légèrement.

— Qu'est-ce qui t'arrives, mon coeur ? Tu ne vas pas bien ? Tu veut aller te reposer ou...

Je secoue la tête sans ôter mon regard du pendentif. D'un mouvement soudain, je jette la lettre et le journal a ses pieds.

— Depuis le début... c'était toi.

Ma voix tremblait. Quant à Esther - Esmeralda plutôt, ne réprima sa peur sur son visage.

— De quoi tu parles ? M'interrogea Sarra.