34 : Une vérité deux mensonges.

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Those Eyes - New West

Je n'en croyais pas mes yeux, sa présence n'était guère le fruit de mon imagination puisque son odeur m'est parvenue rapidement.

Il portait une doudoune bleue, presque identique à la mienne. Ses cheveux obscurs étaient lascivement brossés sur le côte.

— Comment...

— Il faut dire que ma sœur n'a jamais pu se rivaliser avec moi niveau vitesse, me coupe-t-il en avançant. Nous sommes arrivés il y'a une heure.

— Nous ?

— Ibrahim est là aussi.

Un rictus se dessine sur ses douces lèvres, j'avais envie de lui envoyer mon poing.

— Tu es sérieux ?! Tu n'es même pas invité !

Il haussa ses épaules.

— J'ai passé un coup de file à Levgueni et a gentiment revu le nombre de ses invitations. Je ne suis pas du genre à m'inviter moi-même, quand même pas.

— Je n'arrive pas à le croire, et dire que je pensais passer un week-end loin de toi.

Son sourcil se lève tandis qu'il me dévisage.

— Et moi qui pensais que tu allais pas tenir trois heures loin de moi, et que tu allais venir en courant pour me dire « Haresss ! Je ne peut pas vivre sans toiii ! » Déception.

J'ouvris ma bouche, faussement irritée en écoutant la façon dont il m'avait horriblement imité.

— Mais c'est un week-end seulement !

— Tu te rend pas assez compte que c'est énorme. Deux jours. Une nuit. Entière.

Je ne pouvais contenir mon indignation devant ses stupidités.

— Il est hors de question que tu dors ici, dis-je en me plaçant juste derrière son dos. Sort de ma tente ou je hurle de toutes mes forces.

— Hurle pour moi mon coeur, tu sais que j'adore ça.

Un grognement d'agacement franchit mes lèvres. Mes mains ses posèrent sur son dos pour le pousser en dehors de ma tente.

— Sort de là et ne revient plus jamais ! Si tu tiens pas à ce que je te coupe tes burnes !

À ces mots, il se raidit.

— Tu n'es pas capable.

Je le défis du regard en le descendant nonchalant plus bas, au niveau de sa ceinture. Il déglutit en mettant sa main devant son entrejambe.

— N'oses même pas.

Une lueur traversa mes iris.

— Je prendrai un malin plaisir.

— Cet engin est vital pour moi, et pour toi !

Il recula instinctivement quand mes pas commencèrent à avancer. Nous quittâmes la tente sans même nous rendre compte.

— En quoi est-ce qu'il est vital pour moi ?

Sa bouche s'ouvrit légèrement pour me répondre puis se referma.

— Qu'est-ce qui se passe ici ? Nous demanda Levgueni. C'est mon anniversaire et vous vous isolez !

— Qu'il n'entre pas dans ma tente, l'informé-je en le fusillant du regard.

— Oh les disputes de couple c'est tellement mignon et excitant...

— Continu et je m'en prend à tes brunes aussi, et crois moi que j'aurais en possession une belle paire de ciseaux.

Cœur Cendré TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant