Cœur Cendré TOME 2

35 : Seulement lui.

Chance Peña - In My Room.

J'avais tellement attendue ces paroles capables de me secouer sans même me toucher physiquement, que maintenant qu'elles sont dites et là devant moi, je n'arrive à peine à y croire.

Mon cœur martela ma cage thoracique durement.

Il attendait une réponse, et plus les secondes passaient plus la gêne grandissait.

— Je ne sais pas quoi dire à vrai dire...

Trouve mieux !

Je me sens honteuse, après tout ce qu'il vient de me révéler je ne trouve que ça à lui dire.

Son visage s'adoucit une nouvelle fois, ce qui me surprend. C'est avec une hésitation remarquable qu'il s'avança jusqu'à saisir mes mains devant lui.

Il hésitait à me toucher. À cause de tout ce que je lui avait dit, il y'a deux semaines.

— Ce n'est pas grave. Je comprend, dit-il en me gratifiant d'un sourire sympathique.

Comme si, m'avouer tout ce qu'il avait à l'intérieur de lui, le rendait enfin plus léger.

— Hares, ce que tu viens de dire est...

C'était malaisé de trouver des mots à la hauteur des siens.

— Je suis désolé, encore une fois. J'aurais dû agir d'une meilleure façon. Te mentir n'était pas la meilleure manière de te protéger, bien au contraire. J'aurai dû être honnête avec toi. Dès le début. Mais je te mentirai si je te disais que, je n'avais pas eu peur.

J'hésite à me pincer le bras pour différencier mes rêves et la réalité. À moins que Hares est vraiment devant moi entrain de s'ouvrir.

— Mes parents sont morts juste devant moi, incapable de faire quoi que ce soit pour les sauver ainsi restera une abjection éternelle. Tout ce que je voulais assurément éviter, c'était de te voir souffrir devant moi.

Sa voix vibra en moi, intensément.

— Je vais bien, assuré-je en serrant ses mains.

Il secoue la tête.

— Tu es devenue l'un des miens, je me suis détester quand je t'avais vu sous la douche, brisée. J'ai su que ton état était en une partie à cause de moi. Tu es ma seule famille et je voulais seulement te protéger...

Il s'arrêta de parler quand ma main s'abattit sur ses lèvres, d'un geste soudain.

— Hé, murmurai-je en le regardant dans les yeux. Mon état était nullement de ta faute, OK ? Certes j'ai ressenti une grosse peine en apprenant un autre mensonge d'une personne que j'aime, mais tu n'as pas à t'en vouloir pour les atrocités qu'un autre a fait.

Il retira ma main.

— Je sais que tu douteras toujours de moi à l'avenir. La confiance que tu avais en moi est à présent brisée.

— Je te faisait confiance, oui.

Une déception traversa ses yeux, je me mordis la lèvre inférieure le cœur battant la chamade. Il l'a fait, alors je peut aussi le faire.

— Écoutes, Hares.

Il m'accorda toute son attention.

— Tu es le père de mon enfant, ainsi mon mari c'est-à-dire la personne la plus proche et importante pour moi. Je te ferai confiance que si tu me promet qu'il y'aura plus de mensonge à l'avenir.