The Party

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A la nuit tombée, Chenoa et Ehawee vinrent chercher leurs invités dans la maison qui leur avait été attribuée. Ils étaient enjoués et semblaient heureux de retrouver les cinq adolescents, qu'ils traitaient comme des amis proches après seulement quelques heures passées ensemble.

Tant le frère que la sœur étaient apprêtés pour la soirée : Chenoa affichait une jupe courte en peau de daim, qui se mariait parfaitement à ses longues nattes noires. Ehawee s'était mis sur son trente-et-un avec une petite cravate et un costume, ses dents blanches souriantes sous sa coiffure impeccable.

Les cinq "invités" s'étaient préparés également pour la soirée, quoique de façon plus modeste. Ils avaient des objectifs un peu plus élaborés que simplement faire la fête, même si l'ambiance, dans la rue, avec de nombreux jeunes gens qui marchaient en direction du centre communautaire associatif, dont la musique se faisait désormais entendre dans tout le village, déteignait positivement sur eux.

Les rues étaient sombres, par manque d'éclairage public, et rares étaient les maisons allumées sur le trajet. Si bien que tous avançaient dans ce crépuscule aux accents intimistes, vers semblait-il l'unique source de distraction du village. En chemin, ils croisaient de nombreux patrouilleurs, hommes ou femmes, avec lesquels ils n'avaient guère d'autres échanges que des saluts polis.

Chenoa était enthousiaste et entraînait les jeunes gens avec une bonne humeur contagieuse. Ehawee, plus mesuré, n'en était pas moins d'agréable compagnie.

  – J'ai une excellente nouvelle pour vous ! s'écria Chenoa en rejoignant l'axe principal menant au centre communautaire. Vous allez pouvoir retrouver votre amie, elle vous attend là-bas.
  – Ciara ? s'étonna Sahar, en perdant l'espace d'un instant son air méfiant.
  – Oui, elle a pu sortir de l'hôpital, elle va bien ! J'ai discuté avec elle, elle est très sympathique !

C'était assurément une bonne nouvelle, qui mit les jeunes gens dans de meilleures dispositions. Ils n'avancèrent qu'avec plus d'entrain.


En arrière, Zeke avait cependant retenu Jem quelques pas en retrait des autres. Il avait des préoccupations plus terre à terre que ses compagnons.

  – Je voulais te demander... fit le garçon au bras plâtré à son camarade. N'hésite pas à me répondre franchement, hein. Avec Divine, vous avez... je sais que vous n'avez pas... mais est-ce que, enfin, est-ce qu'il s'est passé quelque chose entre vous ?
  – Tu plaisantes ! fit Jem. On était traqués par un espèce de zombie !!

  – Non, je sais. Ce n'est pas ce que je veux dire. Non, c'est affreux ce qui vous est arrivé. Vraiment affreux... Ce que je te demande, c'est si ça t'embêterait... que je tente ma chance, moi, avec elle.
  – Ben c'est à elle qu'il faut demander, tu crois pas ? Pas à moi.
  – Bien sûr, je voulais juste faire les choses dans l'ordre. On est potes, maintenant. Frères de tatouages ! Enfin presque.

  – Tranquillise-toi, dit Jem sur un ton un peu remonté. Il n'y a rien entre Divine et moi. Si tu as envie de sortir avec elle, bien t'en prenne. Mais je te rappelle quand même qu'on a d'autres objectifs ce soir que de s'amuser.

  – La mission, bien sûr, dit Zeke. Roger, 5/5. Je suis multi-tâche, je peux danser et espionner en même temps.
  – Tant mieux ! fit Jem en haussant les sourcils. Je sais pas pourquoi, j'ai l'impression que c'est pas mon cas.

Ils atteignaient le centre communautaire. A cet endroit, une foule importante s'était réunie. Sous la surveillance d'une quinzaine de patrouilleurs, plusieurs dizaines de jeunes gens s'ébattaient au son d'une musique tribale produite par trois percussionnistes locaux.

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