- Slash - Fire Skulls -

Chapitre 3 : Tout disparaît

Alarya

Après avoir vidé la baignoire puis m'être rhabillée me sentant plus que minable d'avoir encore une fois laissé le passé influencer le présent, je suis sorti de la salle de bain l'air de rien. Ky m'attendait. Il m'a tout expliqué. Mais j'ai l'impression que rien de ce qu'il m'a dit n'est vrai.

La nuit que j'ai passée n'a pas aidé à me sentir mieux. Elle était rythmée par des bruits au rez-de-chaussée, ainsi que dans ma tête. Je me suis remémoré toute la soirée qui venait de se dérouler. Le sang. Les cris. Les insultes. Ces hommes. Les explications de Ky. Je me posais un tas de questions.

Et s'il me mentait ?

Et s'il n'était pas réellement dans l'armée ?

Mais d'où viendrait cette balle ?

Pourquoi me mentirait-il ?

Toutes les questions qui m'ont empêchées de dormir la veille reviennent.

Ces hommes font-ils eux aussi partie de l'armée ?

Pourquoi est-ce que ce Jay était masqué ?

Pourquoi ne sont-ils pas allés à l'hôpital ?

- Je te ramène aujourd'hui ? Entendais-je de la voix de Ky, semblant lointaine.

Ky.

Du sang.

Je tourne la tête vers le canapé. Les images de la veille reviennent.

Et s'il n'avait pas survécu ?

Qu'aurais-je fait seule ?

Je ne veux pas me retrouver seule.

Je ne veux plus perdre.

- T'es pas obligé d'y aller. Dit-il se levant de sa chaise en bois.

- Ça va. Prononçai-je simplement en me levant à mon tour.

Il quitte la salle à manger.

- On décolle quand tu veux. Me prévient-il depuis l'entrée.

Je rejoins l'entrée après quelques secondes à débattre avec moi-même sur le fait d'aller ou non à la fac.

Ky est face au miroir de l'entrée en train de se recoiffer.

Je lève les yeux au ciel lorsqu'il se fait un clin d'œil à lui-même. Quel narcissique celui-là.

- Ky, je vais être en retard et je doute que « mon représentant légal s'auto suçait » soit accepté comme motif de retard. M'exclamai-je le dépassant pour quitter les lieux.

Où est la voiture ?

Lorsque je tourne les talons pour poser la question à Ky, je le vis deux casques en mains.

- Non. Refusai-je ayant compris que notre moyen de transport sera la pire chose qui puisse exister.

- Si. Dit-il un sourire aux lèvres.