Chapitre 9 : Mi Ángel

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Rylan

Elle m'a vu.

Bordel, qu'est-ce qu'elle faisait chez Red ?

Son regard a croisé le mien, nous avons fixé chacun les iris de l'autre pendant un temps qui m'a semblé durer une éternité avant que je ne prenne la parole pour lui dire de quitter les lieux sur un ton plus agressif que celui que je voulais employer.

Elle est partie tellement vite que je n'eus pas le temps de la voir déguerpir.

Bordel.

Elle m'a vue.

Je doute qu'elle sache que sous ce masque se cachait le connard qui lui a posé un lapin à cause d'un autre connard qui a tenu des propos à son égard qui m'ont plus que déplu. Je ne laisserai personne cracher sur Alarya comme ce pauvre type l'a fait.

« - Cette pétasse va me sucer un jour, même si je dois la forcer »

Quand ses connards de potes se sont éloignés, lui a ouvert le coffre de sa voiture, j'ai réagi sans penser aux conséquences.

J'ai arraché un skateboard des mains d'un étudiant puis j'ai approché de lui sans même essayer d'être discret, une fois arrivé derrière lui, je lui ai asséné un coup violent à l'arrière de la tête avec la planche rigide. Je lui ai arraché ses clés de voiture qu'il tenait dans sa main puis l'ai poussé dans son propre coffre que j'ai par la suite verrouillé. Je me suis emparé du volant de la Jeep. J'ai ensuite conduit jusqu'à chez Red pour mettre ce trouduc dans le cabanon isolé au fond du jardin. C'est chez Red que nous allons tous après une mission ou une bêtise.

Ce n'était pas une bêtise.

Je ne regrette en rien ce que j'ai fait par la suite.

Voir le visage de ce connard se décomposer lorsque je me suis emparé d'une cisaille. Je voulais le voir souffrir comme je n'avais jamais voulu voir souffrir quelqu'un auparavant.

Juste pour une fille.

Un ange.

Je ne l'ai pas attaché. Cela m'a valut une entaille au niveau de la hanche, fait par ma propre arme. J'en ai ri puis l'ai malmené avec haine. Je l'ai déshabillé après lui avoir brisé les deux poignets. Il se servait de ses jambes pour me repousser mais rien n'aurait pu atténuer un tant soit peu ma colère et mon envie de le faire crier. Je ne lui ai tout de même pas cassé les jambes, ses poignets l'étaient déjà et je voulais qu'il se débatte. Je n'aime pas quand les choses se font trop facilement.

Il s'est débattu en hurlant à plein poumon.

Et j'ai adoré ça.

J'ai adoré l'entendre hurler lorsque les lames de la cisaille se sont refermées sur sa verge.

Comme ça, j'étais sûr que jamais il ne forcera mi Ángel à faire quoique ce soit.

Je ne voulais pas le tuer. Je voulais qu'il vive sans sa queue qui lui servait de cerveau. Mais lorsque la porte du cabanon s'est ouverte, c'était déjà trop tard pour lui. Il a succombé à ses blessures. Et j'en suis toujours autant frustré. Il n'a pas assez souffert. Ce genre de connard ne souffre jamais assez. Je m'y prendrais mieux la prochaine fois.

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