- Slash - Fire Skulls -

Chapitre 12 : Noir ou blanc

Slash

Bordel.

Nous étions si proches. Elle était éveillée cette fois-ci. Elle m'a fait bander aussi vite qu'elle m'a fait redescendre. Sérieux. Pourquoi fallait-il qu'elle me jette ce verre ?

Je lui ai fait peur...

J'étais tout autant effrayé qu'elle.

La sensation du tissu humide fusionnant avec ma peau m'était insoutenable. À cette sensation, je l'ai revu. Lui. Ses yeux. Son regard débordant d'une haine abusive et injustifiée.

Ce regard que j'ai dû fuir toute ma vie.

J'ai quitté une mission sans l'accord de mon boss, car Loyd m'a prévenu que cette idiota ne va plus en cours depuis quelques jours. Je voulais m'assurer qu'elle aille bien contrairement à sa pote qui elle est bien dans la mierda à l'heure actuelle.

Putain. Les trois semaines que j'ai passé à étudier l'espagnol juste pour ne pas être cramé lors d'une mission à Mexico, me montent à la tête.

Deuxième porte à gauche ou à droite ?

Je connais cette maison comme ma poche, à part les trois portes tout le temps closes, donc les deux chambres, et une pièce dont je ne sais rien.

J'ouvre une porte. C'est bien une chambre. Elle n'a pas l'air d'appartenir à Ky, mais j'y pénètre quand même. A qui d'autre pourrait-elle appartenir ?

Tout est bien rangé.

Cette semaine, j'ai vécu dans la même maison que lui à Pasadena, et j'en suis sûr, ce n'est pas sa chambre. A moins qu'il ne s'y trouve jamais. Je m'approche tout de même du dressing.

Ok. Ce.n'est.pas.sa.putain de chambre !

- Slash ? Tu as trouvé ? S'élève la douce voix de mon petit ange depuis les escaliers.

Je m'empresse de sortir de cette pièce. D'un geste précipité, je descends ma cagoule pour cacher mon visage. Elle ne peut plus me voir. Je m'en fiche qu'elle connaisse mon identité. Mais je ne veux pas qu'elle voit à quel point je ne suis plus le même. Tant mentalement, que physiquement. Je n'ai disparu qu'une semaine à peine...

Elle apparaît devant moi.

Merde.

C'est quoi ça ??

Je ne voulais pas, mais mes yeux se sont posés sur sa poitrine. J'ai vite relevé les yeux vers les siens mais j'ai cru apercevoir une chose qui m'irrite énormément.

Je la regarde droit dans les yeux, dos à la porte par laquelle je viens de sortir.

- Tu... tu es entré dans cette... cette chambre ? Demande-t-elle les yeux écarquillés d'effroi.

- Non. Mentais-je. Pas encore. Ajoutais-je pour paraître plus crédible.

- N'y entre pas. M'ordonne-t-elle.

Je lève les mains en l'air.

- J'ai dit à droite... Commence-t-elle en me pointant du doigt.