A travers eux

Chapitre 28 : Rétablissement

-- POV Ominis -- 

Je toque à la porte de la chambre, à un rythme spécifique. C'est notre code avec Sébastian  pour s'assurer qu'il s'agit bien de nous. 

La porte s'ouvre doucement et je m'engouffre dans la chambre. 

« Tu as la potion ? » demande Sébastian d'une voix inquiète.

J'entends sa respiration être plus rapide qu'à l'habituel, je ne lui réponds pas et me tourne vers mon lit. Je m'assois auprès de y/n et me concentre pour l'écouter respirer.

« Hey Ominis... » une petite voix douce et amicale me réchauffe le cœur, Y/n. Elle était réveillée à présent. Je ne peux m'empêcher de sourire et de chercher sa main parmi les draps. Soudain je sens sa main douce me caresser tendrement la joue. 

« Comment tu te sens ? » ma voix est fébrile, quelques peu cassante. Je sens son parfum mélangé au miens alors qu'elle bouge les draps. Soudain je sens des cheveux contre mon menton, elle s'est engouffrée dans mes bras contre moi. Je passe mes bras autour d'elle et la serre tendrement. Je ferme les yeux et inspire profondément. Je peux sentir son petit cœur battre rapidement contre mon torse. Je dépose un léger baiser sur sa tempe. 

Oh y/n si tu savais comme j'aime te sentir près de moi..

« Hmm hmm » Sébastian se racle la gorge derrière nous, quelque peu agacé. 

« Tu as la potion oui ou non ? » il demande d'un ton sec, soufflant juste après avoir parler pour montrer son impatience.

Je retire délicatement un de mes bras de y/n et prends dans ma poche de robe la petite fiole de verre.

« C'est tout ? C'est minuscule » peste Sébastian.

« Garreth dit que c'est très puissant » Je prends la main de y/n et lui dépose la fiole, je referme ses doigts délicat dessus.

« Tiens bois, Garreth m'a promis que cela t'aiderait à aller mieux » je lui murmure tendrement.

« Mmh » un petit murmure de y/n pour acquiescer. Elle se recule de mon étreinte et j'entends le bouchon de liège être retiré. Quelques toussements se font entendre alors qu'elle termine de boire.

« Ça a goût d'argile et de terre.. » dit-elle d'une voix étouffée et aigüe, elle doit surement se tenir la bouche pour ne pas vomir.

« Comment tu sais le goût de la terre ? » demande Sébastian amusé.

« Tu te rappelle la fois où tu m'as jeté de la terre pour me prévenir que il y avait des gobelins non loin de nous ? » elle réponds d'une voix malicieuse avec un certain coté accusateur.

« Je pense que tu as imaginé cette scène, ce n'est pas mon genre » réponds Sébastian avec une légère fierté dans sa voix.

« Comment tu te sens ? » je demande à y/n calmement.

« Beaucoup mieux je dois l'avouer, j'avais encore mal partout il y a quelques minutes mais là je me sens... revigoré. »

« Mais.. je suis dans votre chambre ?! » une légère panique perce sa voix alors que les draps s'agitent.

« On ne pouvait pas te laisser dans cet état dans ta chambre.. » réponds Sébastian, je l'entends se frotter la nuque et passer une main dans ses cheveux.

" Il faut que tu puisses être en forme pour ton rendez-vous avec Sharp " j'ajoute tout en tournant ma tête dans sa direction.

" Oui les résultats des BUSES.. " y/n avait visiblement oublié que les résultats étaient aujourd'hui.

« Oh.. merci les garçons.. vraiment » une douce timidité est palpable dans sa voix, je l'entends apaiser sa respiration.

« Je vais retourner à ma chambre à présent, en plus je dois prendre une douche.. »

J'entends ses pas délicats sur le parquet, elle attrape ses affaires et sa baguette qui émet un léger bruit de bois lorsqu'elle la prend contre elle. Sa sacoche fait ce bruit habituel de frottement de cuir sur sa robe en tissu.

« On se revoit tout à l'heure » un discret sortilège de Désillusion  se fait entendre et la porte se referme derrière elle, ne me laissant plus qu'en compagnie du silence et de Sébastian.

« Merci d'avoir veillé sur elle »  je dis sèchement à Sébastian alors que je refais les draps de mon lit, je peux encore sentir son parfum de lila partout sur le tissu et sur mon oreiller.

« Je te rappelle que je tiens à elle tout autant que toi » réponds Sébastian agacé par ma remarque. Je l'entends se lever et prendre ses affaires. La porte se claque derrière lui. Je détourne le visage vers le mur en serrant la mâchoire, je ne sais quoi penser de ce que tu ressens pour elle Sébastian, je ne veux même pas l'imaginer à vrai dire. 

Je m'allonge sur mon lit, les mains derrière la nuque, je ferme les yeux. Enveloppé de son doux parfum de lila. Je repense à tout ces instants auprès d'elle, son souffle sur ma peau, sa douce peau sous mes doigts, ses éclats de rire, son coeur battre contre le miens.