Je plisse les yeux le visage fouettée par le vent et je lâche un râlement sourd tout en me jettant en avant pour attraper le vif d'or.
D'une main ferme et rapide j'agrippe cette petite noix dorée et l'enferme dans ma paume.
Je me retrouve cependant propulsé hors de mon balai. Dans la panique je cherche des yeux mon balai parmi la cohue de tissus qui se dresse face à moi, j'essaie d'attraper le manche mais celui-ci m'échappe des mains.
« 150 points pour Serpentard qui emporte le match avec 250 points ! » j'entends l'écho des cris de joie du commentateur dans le micro et le bruit assourdissant des cris des supporters.
J'entends aussi les hurlements effrayés des spectateurs alors que je suis en train de tomber.
Je ne vois plus que le ciel bleu face à moi entourés de mes mains pointant vers le ciel alors que mon corps est attiré par la gravité. Je regarde les petites ailes grises du vif d'or s'agiter alors que je le tiens entre mes doigts. Ses reflets métalliques sont si jolis face aux rayons du soleil. Si je n'étais pas entrain de chuter à une vitesse incroyable vers le sol je dirais presque que c'est un tableau idyllique.
J'ai l'impression à nouveau que le temps s'arrête, je ferme les yeux dans un souffle.
Je sens mon corps s'écraser brutalement et rouler sur plusieurs mètres sur la pelouse. Après quelques minutes à rouler inlassablement mon corps cesse de bouger j'ouvre les yeux difficilement.
J'aperçois le ciel bleu au-dessus de moi mais il est camouflé par une grande tâche noir, je cligne un peu des yeux et les réouvrent. Je remarque alors un protège bras en cuir. Je relève la tête et je vois des cheveux bruns contre moi. Sébastian m'entourant de ses bras, ma tête enfouis contre son torse entourés fermement par ses bras.
« Sébastian.. ? » je demande la voix sonnée alors que je pose ma main contre lui.
« Je t'avais dit que je te protégerais » il grommèle sous la douleur provoqué par l'impact, tout en ouvrant ses bras pour me regarder, son visage un peu tuméfiés.
Il m'aide à m'asseoir et je remarque plus loin à quelques mètres son balai complètement explosés en morceau et la pelouse arrachée par notre passage.
« Tu m'a sauvé la vie.. » je lui marmonne, j'ai des acouphènes dans les oreilles et je ne sens absolument plus mon épaule. Il passe une main sur mon front pour essuyer quelques gouttes de sang.
« Je te sauverais tous les jours jusqu'à la fin de mon existence si il le faut y/n.. »
Il s'approche de mon visage et dépose un léger baiser au coin de mes lèvres, caressant ma joue délicatement. Je le regarde sans réagir les pupilles dilatées.
Je suis complètement sonnée et je ne comprends pas ce qu'il se passe, je tends alors ma main vers lui qui s'est refermé en un poing lors de l'impact avec Sébastian, et je libère le vif d'or qui détends ses ailes dans ma paume.
« On a gagné Sébastian.. » je lui dis en tournant mon visage vers lui, encore complètement sous le choc de ce qui vient de se passer. Il me regarde avec un sourire et caresse à nouveau ma joue.
Je ne réalisais pas encore ce que venait de faire Sébastian. Il m'avait observer poursuivre le vif d'or et me jeter pour l'attraper. Il a tout de suite volé vers moi dès qu'il a vus que je n'attrapais pas mon balai. Sans hésiter une seule seconde il a piqué à toute vitesse vers moi dans ma chute et s'est jeté pour m'attraper avant que je ne m'écrase au sol pour amortir ma chute.
Soudain nous sommes entourés par tous les membres de l'équipe Serpentard ainsi que Gryffondor. Je vois le professeur Kogawa aider Sébastian à se relever l'air inquiète, elle est accompagné par Mme.Blainey qui s'empresse de lui tamponner le visage avec un linge humide.
Le ministre des Sports magiques est là et il m'aide à me relever en me prenant par l'épaule encore en place, il m'adresse un grand sourire remplis de fierté.
Je suis soudainement porté dans les airs par mon équipe criant mon nom. Le professeur Kogawa essaie de les en empêcher mais est pousser par la foule qui s'agglutine autour de nous.
Je me laisse faire sans même sourciller, encore sous l'effet de l'adrénaline. J'arrive même à lâcher quelques sourires alors que du sang continue de couler de mon épaule et de mon front. Je tends alors en l'air le vif d'or faisant s'exclamer la foule d'autant plus fort.
Des confettis verts et argents explosent alors tout autour de nous pourfendant le ciel bleu. Les orchestres en tribunes jouent un air victorieux sous le tonnerre d'applaudissement, le son devient de plus en plus sourd..
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A travers eux
FantasyDepuis le jour ou y/n a vus mourir le professeur Fig, elle n'était plus la même. Son professeur, son mentor était partit et elle avait le sentiment de se retrouver seule au monde. La mettant dans une tourmente de regrets et d'amertume envers elle-m...
