A travers eux

Chapitre 57 : Amos

Je vais alors chercher des affaires propres dans la chambre et me dirige vers les douches. Une bonne douche froide après une cuite y a rien de mieux.

En passant dans la salle commune je me dirige vers Imelda, évitant les bouteilles vides au sol, et lui jette des vêtements propres.

« Debout capitaine il est l'heure » je lui lance joyeusement, un brin satisfaite de pouvoir la réveiller. Pour toutes les fois où c'est elle qui m'a réveillé, il fallait bien que je profite du moment.

Elle tire lentement la chemise de son visage pour laisser apparaitre une expression tellement fatiguée, le visage pâle et les yeux cernés. Ses cheveux noirs en bataille, à côté d'elle se trouve une bouteille de champagne vide.

« La nuit a été rude pour la capitaine » je rajoute en rigolant alors que je m'éloigne pour éviter son courroux.

Je l'entends ronchonner au loin alors que je pars en direction des douches. Je me cogne lourdement contre un élève qui s'est levé de son fauteuil tout en s'étirant avec un râlement.

« Oh la vache.. » je peste fronçant les sourcils et me frottant le front alors que je me suis explosée contre son épaule.

« Pardon je t'avais pas vus.. » il lâche d'une voix grave et épuisée, il se tourne vers moi le visage fatigué, quelques cernes sous les yeux et la tête typique des lendemains de soirée.

Nos respirations se coupe, nos regards sont plantés l'un dans l'autre.

C'est lui.

Je sers contre moi mes affaires et passe devant lui à toute vitesse sans m'arrêter.

« Hey attends ! » il s'exclame alors que je l'entends trébucher sur des bouteilles par terre pendant qu'il me suit.

Je ne me retourne pas et continue d'avancer, accélérant le pas, je sens mon cœur battre à toute allure.

« Attends je te dis ! »

Soudain dans le couloir je suis tiré en arrière par mon épaule, je ferme les yeux et me concentre.

Je sors ma baguette de suite pour me tenir face à lui, la respiration lourde et le visage fermé.

« Hey doucement ! Je vais rien te faire ! » il lâche à moitié en rigolant alors qu'il lève les deux mains en l'air.

« Je voulais te féliciter pour le match c'est tout » il me regarde de ses yeux bleus perçant, il a un nez fin et je perçois une légère cicatrice à son sourcil.

Je le fixe sans baisser ma garde, il est hors de question que je range ma baguette face à ce genre de type.

« Va t en » je lui réponds sèchement, ma baguette toujours fermement pointé vers lui.

Il lève un sourcil et ressors son fameux sourire carnassier, il recoiffe ses cheveux blonds d'un geste de la main.

« Tu m'en veux toujours pour la dernière fois ? » il ajoute presque sensuellement, me regardant à nouveau de haut en bas me regardant à nouveau avec désir.

Je sers ma baguette entre mes doigts comme si je cherchais à me raccrocher à une bouée dans cette mer de frayeur dans laquelle je me noie.

« Tu veux que je m'excuse ? » il ajoute promptement, rangeant ses mains dans ses poches, levant le menton. Il s'approche d'un pas et je recule d'un.

« Tu sais je ne pensais pas.. mal » il ajoute gravement d'un ton déplaisant. Je plisse un peu les yeux pour le regarder et essayer d'analyser ses gestes. Il a l'air à la fois sincère dans ce qu'il dit mais surtout fourbe. La dernière fois son regard et ses gestes n'ont pas trompés. Il est vicieux et ça c'est sûr.

« Garde tes mensonges pour toi » je le regarde mauvaise et le visage toujours fermé.

« J'ai dit va-t'en » je lui réponds nerveusement, je déglutis un peu sous le stress. Je garde bonne figure autant que je peux, je ne veux pas montrer qu'il m'effraie. Ce serait lui faire plaisir et ça jamais.

« Très bien très bien.. Mais on se reverra tu sais »

« Au fait, moi c'est Amos. Amos Malfoy » il ajoute langoureusement en reculant, je continue de pointer ma baguette vers lui jusqu'à ce qu'il disparaisse du couloir et je me précipite le plus vite possible à l'opposé pour rejoindre les douches.

Je jette mes affaires sur le banc et range ma baguette. Je tire l'eau du robinet et je me rafraichis le visage, j'empoigne fermement la céramique de mes deux mains et fixe l'eau qui coule.

Malfoy.. une famille de sang-pur

Pas étonnant qu'il soit détestable, cette famille est reconnue comme eugéniste et ils sont d'une extrême arrogance envers les autres sorciers. Même les sangs mêlés, les accusant de traitre à leur sang. Si pour lui rabaisser les femmes à des morceaux de viandes c'est de la drague il est complètement à côté de la plaque. Il a sûrement été élevés comme un petit roi.

Je me déshabille et me glisse sous la douche, laissant couler l'eau fraiche sur mon visage tout en fermant les yeux.