A travers eux

Chapitre 48 : Coude à coude

Je me reconcentre alors sur l'attrapeur adverse et décide de me positionner sous lui. Dans cette posture il ne peut pas me voir sans se déséquilibrer. Imelda m'avait appris les meilleurs techniques "d'attaque".

Bingo 

Je vois son balai piqué du nez devant moi alors que je ralentis brusquement et tire mon manche en hauteur pour prendre sa place. Je me penche de plus belle en avant pour avoir un maximum de vitesse et m'approcher du vif d'or.

J'entends sur le côté les tribunes hurler et crier face à mon geste technique.

« Les deux attrapeurs sont au coude à coude ! »

Je peux à présent voir le délicat vif d'or briller sous les rayons du soleil, je n'entends que ma respiration parmi le bruit sourd de la foule.

Je dois me concentrer.

Soudain je suis déséquilibré et je manque de chuter, je ne vois qu'un bout de tissus rouge et or me passer devant alors que je m'agrippe nerveusement au manche du balai pour stabiliser mon vol. Je sens une vive douleur dans ma côte gauche.

« Oh c'est une belle faute de Coudoyage que l'attrapeur de l'équipe Gryffondor vient de faire sur l'attrapeuse de Serpentard ! »

Va te faire foutre je me marmonne à moi-même alors que je reprends de la vitesse pour le rattraper. 

Je me positionne à côté de lui et lui donne un grand coup d'épaule, le décalant de quelques mètres. Il me refonce dessus et colle son épaule sur la mienne. Dans son élan il nous dévie du vif d'or, nous regardons tous deux désemparé la petite boule doré partir hors de notre champs de vision. 

Alors qu'on essaye tant bien que mal de se séparer.. nous n'y arrivons pas. Ce bouffon a coincé un bout de fer de sa protection dans la couture de ma robe et pas que vus comment j'ai mal quand il tire. Dès que l'un tire l'autre se retrouve déséquilibré et vice versa. On ne peut pas prendre le risque de tomber et d'être mis out.

« Les deux attrapeurs sont en mauvaise posture ! Ils ont l'air collés l'un à l'autre ! Apparemment quelque chose est coincé entre leurs deux tenues ! » on entends crier en écho tout en continuant de voler. 

On se retrouve à devoir traverser en plein milieu du terrain, évitant de justesse certains joueurs.

« Espèce d'abruti tu nous as coincé ! » je lui cris agressivement en essayant de tirer ma robe d'une main grimaçant un peu sentant que ma peau est prise avec, m'accrochant au manche d'une autre pour éviter de chuter dans un déséquilibre.

« Oh ça va ! Ce n'était pas voulus ! » il me répond en râlant tout en tirant de toute ses forces de son côté.

Soudain un son strident se rapproche, on se regarde subitement nos yeux remplis de terreurs.