J'ouvre difficilement les yeux et ce n'est pas le plafond de ma chambre que je vois mais des grandes arches de pierre. Je tourne la tête lourdement et vois une table basse remplis de bouteilles et de verres, un peu plus loin la lumière bleutée passe à travers les vitraux du Lac Noire, pour illuminer doucement la salle commune. Tout le monde est encore endormis, certains sont littéralement par terre avec seulement un oreiller, d'autres dorment sur des chaises. Imelda est non loin allongée sur un fauteuil.
C'est un vrai champs de bataille, je ne sais pas comment c'est possible d'autant mettre le foutoir. Il y a des cotillons partout, des confettis et des bannières Serpentard accrochés à toutes les poutres de pierre, des cadavres de bouteilles dans tous les recoins. Les préfets vont tous nous trucider.
Alors que je bouge légèrement je sens un léger poids sur mes hanches et un peu sur mon ventre, je plisse un peu des yeux et regarde mon corps. Mes pupilles s'écarquillent.
C'est la main d'Ominis ?
Je bouge ma tête pour remonter mes yeux le long de son bras, passant par son épaule et finalement voir son visage encore endormis caler dans le coin du canapé. Il a l'air si paisible comme ça, ses longs cils posés sur ses joues d'ivoire. Ses lèvres roses délicatement fermés, son souffle calme et lent.
On s'est endormis tout les deux sur le canapé, je suis complètement allongé dans ses bras contre lui.
Normalement dans cette situation j'aurais fui, je me serais levé tel une voleuse. Mais pas cette fois. Je me tourne un peu et plonge mon visage dans le creux de son cou. Je sens qu'il gigote un peu et m'enferme dans son étreinte.
« Bien dormis princesse ? » il demande d'une voix suave et sensuelle.
Oh sa voix du matin alors qu'il est encore endormi est tellement sexy..
J'en ai des frissons partout.
« Totalement » je lui réponds avec une pointe de mensonge, dans un murmure fatigué. Je garde mon visage tout contre lui, ne levant que les yeux pour le regarder amoureusement. Il me caresse le bras du bout des doigts et garde sa main apposée à ma taille. J'aime sentir ses mains sur moi.
Il tourne son visage vers moi et dépose un baiser sur mon front. Je me relève légèrement et m'appuie sur le coude pour me tourner face à lui. Il se redresse un peu, toujours allongé sur le divan.
Je passe une main sur sa joue, caressant sa peau. Je glisse mes doigts le long de ses grains de beautés pour les relier entre eux, dessinant une constellation dans ma tête.
Depuis le temps que je rêvais de faire ça.
Et je me penche alors tendrement contre lui pour l'embrasser.
Notre baiser est si tendre, si doux. Il passe une main de ma joue à ma nuque pour me tenir le plus proche de lui.
Je souris contre ses lèvres, les joues rouges. Il me caresse la nuque et joue avec mes cheveux alors que je me recale tout contre lui.
« Je n'ai pas envie de bouger » je lui marmonne en respirant son délicat parfum.
« Moi non plus princesse » il me réponds tendrement, continuant de jouer sa main dans mes cheveux.
Nous étions si bien l'un contre l'autre, j'aurais aimé que le temps s'arrête pour profiter de cet instant à jamais. Cela faisait tant de bien d'être dans ses bras, de sentir ses lèvres. C'était un rêve devenu réalité.
Je tourne à nouveau mon visage vers lui, un peu plus inquiète alors que je réfléchissais.
« On devrait garder notre relation encore secrète pour l'instant. Je ne supporte pas tous ces commérages dans le château » je lui chuchote alors que je le recoiffe un peu tout en m'asseyant.
« Tu as raison, pour vivre heureux vivons caché comme on dit » il me répond sobrement, se redressant pour s'asseoir.
« Tu vas prendre froid mets ça » Il retire sa veste noire pour me la mettre sur les épaules, me caressant le dos au passage. Descendant sa main jusqu'au creux de mon dos, me provoquant de terribles frissons de plaisir.
Il dépose une main sur ma cuisse comme à son habitude, sauf que cette fois il se retrouve à même ma peau étant en robe. Je sens ses joues devenir rouges alors qu'il caresse timidement chaque petite parcelle de ma peau du bout des doigts. Je souris bêtement et me penche vers lui, mon visage contre le siens.
« On est troublé par un peu de peau Monsieur Gaunt ? » je lui susurre dans l'oreille en lui déposant quelques baisers sur la tempe.
Il penche un peu sa tête sur le côté et empoigne alors fermement ma cuisse remontant un peu ses doigts sous ma robe, me provoquant presque un gémissement de surprise. Il m'embrasse sensuellement me tenant la nuque de son autre main. Je me laisse faire complètement soumise à mon désir et au sien. Je sens bouillir en moi une terrible chaleur.
« Tu risques d'être la plus troublée de nous deux si je remonte un peu trop.. » il me susurre sensuellement entre des baisers langoureux. Glissant ses doigts un peu plus loin en haut de mes cuisses, m'agrippant fermement la peau me provoquant un gémissement.
Nous échangeons de nouveaux baisers avant qu'il ne s'éloigne un sourire satisfait aux lèvres.
« Et je n'ai jamais autant aimé que l'on dise mon nom » il ajoute langoureusement alors qu'il se relève, étirant son corps. Ses épaules et son dos musclés seulement couvert par une chemise blanche. Il me tends une main et je l'empoigne timidement.
Je le regarde faire presque essoufflée par ce qu'il venait de me faire ressentir en seulement un geste il y a encore quelques instants. J'étais totalement faible face à lui. Il avait tellement de pouvoir sur moi et il le savait.
Certains élèves de la salle commune qui comataient commencent à se réveiller. Un élève tombe de son canapé provoquant un grand bruit réveillant le reste des élèves qui dormaient encore.
« On se retrouve au petit-déjeuner » Il s'approche de moi et glisse une main le long de mon bras jusqu'à ma joue pour la caresser tendrement. Avec ce sourire toujours sur ses lèvres il se tourne en direction des dortoirs du garçon.
Je le regarde partir muette, les yeux brillants, les joues rouges et le coeur qui bat la chamade. Ominis avait tellement de prestance, de charme. Je me sentais la plus heureuseet la plus bénie d'être aimée par lui.

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A travers eux
FantasyDepuis le jour ou y/n a vus mourir le professeur Fig, elle n'était plus la même. Son professeur, son mentor était partit et elle avait le sentiment de se retrouver seule au monde. La mettant dans une tourmente de regrets et d'amertume envers elle-m...