Chapitre 52 : Pourquoi

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« Il était temps je meurs de faim » je m'exclame alors que je me remplis mon assiette de viandes et de légumes en tout genre.


Nous écoutons Imelda entrain de pester car Garreth a obtenus le titre de meilleur poursuiveur du match. Elle nous explique avec de long et ennuyeux terme technique pourquoi elle aurait dû gagner ce titre. Bien évidemment Sébastian ne peux s'empêcher de lui faire des commentaires pour la déstabiliser et elle fonce tête baissé dans ses pièges, réagissant au premier degrés à chacun de ses pics. 


Ominis pose une main sur ma cuisse, je pose ma tête sur son épaule pour me reposer un peu. Sébastian nous regarde, il baisse un peu les yeux et bois dans sa coupe. Cependant il ne réagit pas plus que ça, et tant mieux. Je n'avais certainement pas envie de commencer à m'embrouiller à nouveau avec lui et surtout devant tout le monde. Je décide malgré tout de relever la tête de son épaule pour ne pas non plus mettre de l'huile sur le feu, je ne voudrais pas qu'il prenne cela pour de la provocation ou un jeu..


Ominis tourne son visage vers moi. Ses yeux bleus pale fixe le vide face à lui alors qu'il penche sa tête, laissant tomber à nouveau sa mèche.


« Tout va bien ? » il me demande en chuchotant l'air soucieux.


« Oui.. je suis juste un peu fatiguée » Je pose ma main sur la sienne et commence à la caresser. Je le regarde admirant à nouveau son visage si parfait. Je lui replace sa mèche de cheveux derrière l'oreille, je me retiens de lui caresser la joue mais j'en ai terriblement envie.


Il souris légèrement et reprends son repas l'air de rien. Je ne peux décoller mon regard de lui. Tout le monde parle, mange, rigole. Mais je n'entends que des bruits étouffés. 


Je regarde Ominis, ses cheveux, sa nuque, sa peau, ses épaules, ses bras, son torse. Je balaye du regard tout son corps. Ce corps si divin. J'ai l'impression que le temps ralentis autour de nous, qu'il n'y a plus que lui et moi à cette table. Nos mains l'une sur l'autre, ses doigts jouant délicatement sur le dos de ma main.


« Ce soir on doit absolument fêter ça » s'exclame Imelda, me ramenant brutalement à la réalité. Le son fort et sourd de la grande salle revient à mes oreilles, je me secoue un peu le visage et me tourne vers mon assiette. J'attrape ma fourchette et touille un peu ma nourriture. Je lève les yeux et voit Sébastian me regarder, une telle tristesse dans son regard... Je suppose qu'il ma vus fixer Ominis pendant au moins 5 minutes pour aucune raison...


Il pose sa fourchette brutalement et se lève de table sans rien dire, il décide de partir en direction de la porte qui mène vers la petite cour extérieur. Je me lève alors soudainement à mon tour et je me mets à le poursuivre.


« Sébastian ! Sébastian ! » je lui cris presque alors que l'on passe dans la foule pour rejoindre la porte. Certains me tape l'épaule à mon passage pour me féliciter encore du match mais ça m'est égal, je ne vois que le dos imposant de Sébastian s'éloigner.


Il passe la porte et je fais de même sans m'arrêter.


« Sébastian.. » ma voix est nerveuse et faible presque en un murmure essoufflé. Il se tient droit appuyé de ses deux mains sur le petit rempart de pierre face au Lac Noire.

A travers euxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant