Chapitre 46 : Avant match

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Les jours se sont écoulés calmement et sans encombre, avec Sébastian nous avons réussi à briser la glace à nouveau. On était bien obligés avec nos entraînements ensembles quotidiens en attendant l'arrivée du match contre les Gryffondor. Imelda nous avait proposer un moyen de se réconcilier plutôt efficace je dois l'admettre. Elle a mis Sébastian au but et j'ai eu droit pendant 5 minutes de le mitrailler de souaffle comme je voulais. Chaque but marqué c'était une pompe à faire pour Sébastian. Je n'ai jamais autant rigolé en 5 minutes.


« Elle a le droit à la magie ?! » hurlait Sébastian qui essayait en vain d'empêcher les balles de rentrer dans les anneaux, un visage de terreur à chaque fois qu'il voyait une pompe se rajoutait à sa liste dès qu'un souaffle rentrait dans le but.


« Oui elle a le droit, tu l'a bien cherché Sallow » elle se tenait assise sur son balai fier d'elle, chronomètre en mains pour surveiller les 5 minutes.


Je dois dire que sa thérapie nous a fait du bien et nous à permis de nous réconcilier plus facilement. En plus c'était très agréable de voir Sébastian souffrir de ses pompes pendant qu'on sirotait un bon verre d'eau frais après l'entraînement.


Imelda cependant était très stressée à l'idée d'affronter les Gryffondor. Elle savait que cela n'allait pas être une mince affaire. C'était la principale équipe adverse contre les Serpentard et en plus nous faisions le match d'ouverture après une année de césure. Il y avait le ministre des Sports magiques qui était présent ainsi que de hauts responsables du ministère. Même certains parents de joueurs avaient été conviés à l'occasion. Ominis même si il ne pouvait pas me voir jouer, était toujours présent aux entraînements, qu'il vente ou qu'il pleuve il était là dans les gradins.


Nous étions le jour J. 


Toute l'école était décorée aux couleurs des deux maisons qui s'affrontait. Le directeur avait vu les choses en grand. Décoration, buffet, invités. Les gradins n'avaient jamais été aussi beaux pour un match de Quidditch. Fort heureusement le temps était à notre avantage, un ciel dégagé avec de légers nuages mais pas d'orage à l'horizon et tant mieux.


Touts les joueurs de Quidditch avaient été conviés à s'habiller le plus tôt possible en tenue de sport pour nous présenter en équipe au ministre des sports magiques dans la grande salle. Un homme fort et baraqué, un ancien joueur très connus Imelda m'a dit, mais je ne sais absolument pas qui sait.. Ils nous avaient souhaités rapidement bonne chance pour le match à venir et était repartis avec le directeur Black.


Je refaisais les lanières de mes bottes tout en regardant la table des Gryffondor, tous les joueurs étaient présents. J'observais tout particulièrement leur attrapeur pour l'analyser un peu. Un garçon plutôt maigrichon, cheveux bruns et lunettes. Il a les yeux bleus et surtout il a l'air sûr de lui, il est entrain de rire avec Garreth et ses amis pendant qu'ils sirotent tranquillement un verre.


« Tu observes l'ennemi » me lâche Sébastian qui arrive avec nos balais en main. Je me relève et attrape mon balai pour le tenir contre moi.


« Il faut connaître son ennemi pour mieux l'abattre » je réponds sèchement mon regard toujours fixé sur l'attrapeur adverse. Sébastian souris à ma remarque, il aimait mon côté compétitrice.


Je prenais très à cœur mon rôle d'attrapeur. Imelda m'avait expliqué que lorsqu'un attrapeur prends le vif d'or cela arrête le match et fait gagner 150 points d'un coup, souvent faisant emporter la victoire. Le but des membres de l'équipe étaient d'accumuler un maximum de points pour avoir de l'avance en attendant que l'attrapeur prenne le vif d'or. Autant dire que j'avais toute la pression de l'équipe et de ma maison sur les épaules.


J'étais la plus petite de mon équipe comparée aux garçons surtout, ils étaient tous grands et baraqués, après il le fallait notamment pour être poursuiveur ou batteurs. Leurs interactions physiques avec l'équipe adverse étant souvent agressives. Je ne voulais pas les décevoir alors je m'étais beaucoup entraînée. Cependant j'avais tendance à m'endormir en cours tellement les entraînements m'épuisait. Ominis heureusement était toujours là pour m'aider et me soutenir. Je ne sais pas ce que je ferais sans lui sincèrement.


« Tu te sens comment y/n pour ton premier match » me demande Ominis qui venait d'arriver guidé par sa baguette et sa petite lumière rouge clignotante.


« On ne peut plus stresser.. » je lui réponds nerveusement en allant me réfugier dans ses bras sans même m'en rendre compte. Je recule brusquement réalisant trop tard mon geste mais je suis retenus par Ominis, il passe ses mains dans mon dos et place son visage à côté du miens pour me chuchoter dans l'oreille.


« Ça va aller ne t'inquiète pas, reste concentré et fait attention surtout » il dépose un léger baiser sur ma tempe et je fis de même. Quelques rougeurs apparaissent sur mes joues alors que je sens ses lèvres sur ma peau.


C'était étrange ce soudain petit échange entre nous mais cela ne m'avait pas dérangé.. Au contraire je sentais des petits chatouillements dans ma poitrine comme si j'étais une grande enfant le soir de Noël.


« On sera dans les gradins avec Amit et les autres, bonne chance » lâche promptement Ominis alors qu'il repart toujours avec sa baguette en main. Il y avait énormément de monde et s'il voulait trouver une place correcte il avait raison de partir dès maintenant en direction du stade.


Sébastian était préoccupé à parler avec Imelda d'une stratégie pour contrer les batteurs Gryffondor qui sont réputés pour être très agressifs.


Soudain je vis Garreth s'éloigner de son groupe, balai en main pour se diriger vers moi. Je me retourne alors pour vérifier qu'Imelda ne me vois pas partir vers lui. Quand elle était en mode « sport » elle oubliait toutes les amitiés et ne se concentrait que sur le match à venir.


« Hey y/n bon courage pour le match ! On se laissera pas faire ! » il se tient face à moi, s'appuyant sur le bout du manche de son balai, écrasant un peu les poils sur le sol sous son poids.


« Toi aussi Garreth, fait attention surtout » je lui réponds tendrement. En tant que poursuiveur il était la cible principale des batteurs et leurs cognards ainsi que des attaques physiques pour récupérer le souaffle. J'étais inquiète que Sébastian n'ai l'idée de se venger sur lui. Il m'avait assuré qu'il resterait '' professionnel '' comme il aime dire, mais on ne sait jamais avec ce grand brun impulsif.


« Je te prendrais bien dans mes bras, mais juste avant le match on va nous accuser de sympathiser avec l'ennemi » il rigole tout en repartant vers ses amis, un délicieux sourire sur son visage recouvert de tâches de rousseurs. 

A travers euxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant