La fin d'après-midi est passé plus rapidement que prévus. Nous sommes restés quelques temps assis au pied du chêne à discuter de nos vies, de nos familles. Ominis a un grand frère absolument tortionnaire et je ne pensais pas capable d'une mère de renier son fils dès qu'il parle de son amertume pour leurs dégouts des moldus. Elle n'arrive pas à outrepasser sa différence et sa volonté de rompre avec leur tradition familiale. Elle lui dit qu'il finira comme sa tante.. Une femme horrible
Nous sommes rentrés au château et nous allons tous deux vers la table des Serpentard pour le repas du soir.
Je vois au loin que Sébastian nous as repérer et qu'il se lève de table pour aller s'asseoir auprès d'Imelda. Il décide de changer de place, très bien il fait comme bon lui semble après tout. Il lui pose une main sur l'épaule ? D'accord très bien.. Même si je n'en ai pas envie je fronce les sourcils quasiment par réflexe et je sens une légère pointe dans mon estomac. Pourquoi est-il soudainement aussi physique avec elle ? D'habitude il n'arrive même pas à tenir une discussion avec sans que cela ne se finisse par un affrontement, deux têtes brûlées ensemble cela ne fait jamais bon ménage.
On va s'asseoir à nos places habituelles avec Ominis, il glisse ses doigts sur la nappe et attrape le plat de viande en sauce, il se sert tranquillement.
« Alors c'était bien votre sortie entre amis » demande Imelda qui me fait des grands clins d'œil avec Sébastian qui a décidé de lâcher délicatement son épaule pour commencer à prendre son repas en silence.
« Très bien, c'était agréable de prendre l'air » je lui réponds avec un grand sourire aussi mensonger que Peeves qui dit que ce n'est pas lui qui à inonder les toilettes. Je ne voulais pas lui faire le plaisir de voir que sa remarque m'avait agacé. J'attrape le plat de brocolis et m'en sert un peu avant d'en mettre directement par habitude dans l'assiette d'Ominis.
« Prêt pour demain Sébastian ? » demande Ominis tout en tapotant discrètement ma cuisse pour me remercier des brocolis qu'il a sentis sous sa fourchette.
« Plus que prêt » il répond sèchement, le regard passant de son assiette à Ominis, puis moi et à nouveau son assiette.
Imelda est en train de dévorer une cuisse de poulet alors que son assiette en est remplie et déborde presque.
« Tu fais le pleins de protéines à ce que je vois » Je me sers un verre d'eau et en sers un à Sébastian qui a son verre vide. Il me regarde faire et me remercie d'un petit geste du menton. Sébastian déteste avoir son verre vide.
'' Coupe pleine vie sereine '' comme il aime dire superstitieusement.
A force de passer mes repas quotidiens avec eux je connaissais quasi par cœur leurs préférences et leurs habitudes.
« Demain avec tout les exercices de Quidditch à superviser je dois être en forme » elle réponds la bouche pleine.
« C'est à quel heure que tu passes Sébastian ? » Je demande soucieuse.
« 16 heures » il me réponds sobrement, buvant un peu dans sa coupe en me regardant.
Ominis mangeait silencieusement de son côté. Le repas fut bien calme. Tout le monde paraissait distrait par un monologue intérieur. Après avoir dîné on se rends dans le calme à la salle commune. Imelda est partie directement se coucher pour être au top de sa forme demain. Ominis lui a été réquisitionné en chemin dans le couloir par le directeur Black qui passait par là.
Le pauvre il a l'air d'être ravis de devoir faire la causette avec le directeur.
Sébastian rentre dans la salle commune et va s'asseoir sur un des canapés de velours, faisant face à une petite table basse avec un set de thé dessus. Une douce lumière bleutée envahis la pièce à travers les grandes fenêtres. La salle commune est particulièrement sombre le soir et le matin, le Lac Noire couvre de son eau trouble et profonde toute la pièce. On peut admirer les longues algues onduler sous l'eau avec de temps en temps des brochets nager parmi elles.
Je le suis et vais m'asseoir sur le siège de velours en face de lui. Il s'installe confortablement passant une de ses jambes par-dessus l'autre. Je vois bien malgré ses tentatives ratés de fuite, que son regard se pose sur moi dès qu'il en a l'occasion.
« Tu veux me demander quelque chose Sébastian ? » je demande en m'accoudant sur le fauteuil, croisant moi aussi mes jambes. De ce fait le gilet qui était toujours accroché à mes hanches remonte légèrement, laissant apparaitre encore plus la peau de mes cuisses.
Je sens son visage rougir alors que ses yeux glissent sur mes jambes. Il détourne son regard de mon corps pour se plonger dans mes yeux, décidé de ne pas laisser ses yeux glisser à nouveau en bas.
« Tu as passé une bonne après-midi avec Ominis ? » il demande en se raclant légèrement la gorge. Le dernier mot est presque sifflant, insistant sur le prénom.
« Oui et toi ? Tu as bien parlé avec Imelda ? » Je réponds sur le même ton, laissant ma bouche bien ouverte après le a- pour appuyer mon agacement vis-à-vis de sa question.
Je n'avais que faire qu'ils aient parlés sincèrement. Mais je connaissais Sébastian et je trouvais que ses manies de séducteur commençaient à faire ses apparitions envers Imelda et je n'aimais pas du tout ça. Le connaissant je n'avais pas envie qu'il lui donne de faux espoirs comme moi j'avais pus le ressentir en 5ème année. Et peut-être que au fin fond de moi cela m'agaçait de le voir rôder autour d'une autre.. je ne sais pas..
« Cela te dérange que je passe du temps avec Imelda ? » Un sourire facétieux apparait sur son visage. Alors qu'il attrape quelques biscuits sablés présent sur la table pour les croquer.
Je me penche un peu en avant et me sert une tasse de thé que je laisse refroidir un peu, laissant la tasse sur sa petite assiette de porcelaine.
« Non du tout, au contraire je suis heureuse de vous voir vous rapprochez »
« C'est moins dérangeant de vous voir discutez plutôt que crier »
J'étais contente de les voir se rapprocher, évidemment. Mes deux amis faisaient enfin la paix après des années de chamailleries et d'engueulades. Espérons que cela dure sinon les matchs de Quidditch ne s'arrêterons pas avec une victoire mais un combat de boxe dans les airs entre ces deux-là.
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A travers eux
FantasíaDepuis le jour ou y/n a vus mourir le professeur Fig, elle n'était plus la même. Son professeur, son mentor était partit et elle avait le sentiment de se retrouver seule au monde. La mettant dans une tourmente de regrets et d'amertume envers elle-m...