Alors que nous discutons pour essayer de changer de sujet, une jeune femme vêtue d'une belle robe argentée tel la lune sort de la foule accompagnée par des adultes qui sont sûrement ses parents vus la ressemblance physiques entre eux.
De long cheveux blond détachés lissés dépassant des épaules pour tomber délicatement dans le creux de son dos. Des yeux marrons perçant et un sourire charmeur qui fait tourner les têtes sur son passage. Elle passe non loin de notre table.
Je ne peux m'empêcher de regarder la scène effarée.
Ominis se lève suivis d'Amos, les adultes se serrent la main et s'embrassent avec des sourires charmeurs aux coins des lèvres. Quelques échanges de courtoisies.
La jeune fille s'approche et contourne la table pour se diriger face à Ominis, elle lui tend la main et il la saisit pour l'embrasser.
Je sens mes mains se serrer en poing et mes sourcils se froncer. Elle gigote dans tous les sens... elle a l'air de le prendre dans ses bras.
Je ne vois rien avec tous ce monde poussez-vous ! Je dois voir ! Oui elle le prend dans ses bras et lui embrasse le cou rapidement non mais je rêve ! Ominis ne bouge même pas il est stoïque, juste un sourire gêné et il se rassoit l'air de rien frottant un peu ses jambes sous le stress. La jeune femme s'assoit à côté de lui et pose une main sur son avant bras et commence à discuter avec lui.
Mon souffle s'accélère mes yeux s'affaissent. En voulant prendre ma chope je la renverse sur la table éclaboussant partout.
« Excuse moi Sébastian je suis confuse.. » je bégaye en essuyant cet océan de bière qui commence à inonder la planche de beaufort. Mes mains tremblent et j'ai l'impression de ne pas réussir à respirer.
« Ce n'est rien.. tu as l'air complètement chamboulé par cette fille.. et Ominis » il me regarde perplexe tout en m'aidant à nettoyer le reste de la bière face à lui.
Je ne dis rien, fixant simplement la table en frottant de plus en plus fort le bois, m'arrachant presque la peau des doigts sur le chêne abimé par le temps et les chopes. Mes oreilles sont tambourinées par le grabuge musical et les personnes de la taverne, j'entends seulement le clappements des mains répétés des joyeux lurons et les applaudissements en fond.
Je prends une grande inspiration et essaie de contenir la colère qui boue en moi, c'est insupportable d'assister à ce spectacle sans pouvoir rien faire.
« J'ai besoin de prendre l'air » je lève légèrement les yeux humides vers Sébastian qui saisit ma main et m'emmène vers la sortie comprenant de suite que j'allais mal, esquivant au passage les épaules et les coudes des personnes toujours devant le comptoir.
Le froid me gifle presque le visage, c'est une vraie fournaise dedans comparée au froid de la nuit qui s'est doucement installée dans la vallée. Je me frotte les joues rouges de colère ou de chaleur que sais-je.. Je prends de grande inspiration tout en m'appuyant les mains sur les hanches.
Je souris pour essayer de chasser toute cette tristesse qui s'empare de moi, des larmes perçant mes yeux, mélangé à des torrents de colère et de rage. Je ne pensais pas ressentir une telle jalousie envers une fille que je ne connais même pas. C'est bien plus fort que la fois où j'ai vus Sébastian et Imelda. C'est bien plus déchirant.

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A travers eux
FantasyDepuis le jour ou y/n a vus mourir le professeur Fig, elle n'était plus la même. Son professeur, son mentor était partit et elle avait le sentiment de se retrouver seule au monde. La mettant dans une tourmente de regrets et d'amertume envers elle-m...