Un doux bonheur

Chapitre 10

Les vacances se sont terminé sur une drôle de note, mais je tourne une page qui me permettra d'avancer.
En revenant au lycée, nous avons eu nos résultats de brevet et j'ai réussi, plus qu'à faire pareil pour le vrai.Nous recevons nos demandes de vœux, quel lycée et filière nous voulons pour la suite, et une visite est possible dans deux lycées. Je sais déjà dans le quel je veux aller, et il est dans la liste des écoles à visiter.

À la pause de midi, je laisse Olivia près de la bibliothèque, je rejoins la bande qui était comme à son habitude près du panier de basket. Paolo est assis sur le banc tout en mangeant des bonbons aux chocolats, tandis que Tom, John, Élise, et Meddy se font un match. Je m'assieds avec lui, il me tend la poche, je prends quelques bonbons. La douceur du chocolat me fait du bien, puis je sens son regard poser sur moi.

- Tu vas aller dans le lycée B ?
- Oui, j'aimerai bien, ça reste proche de la maison et l'école est très bien, et toi ?
- J'hésite encore, je t'avoue que j'ai la pression, j'ai peur de me tromper.

Je le vois perdu dans ses pensées, surement en pleine réflexion sur son avenir.
Paolo est un garçon rempli de gentillesse, il est taquin et très jovial, et comme tous les adolescents, il aime aussi aller à la confrontation et tester les limites mais il reste respectueux. Il m'a très vite accepté dans leur groupe, et toujours parler d'égal à égal contrairement à d'autres qui laisse une distance ou une différence par prétexte que nous ne sommes pas du même sexe. Il est assez proche de John, étant dans la même maternelle avec Tom, c'était un trio qui promettait !

Mais je dois dire que je trouve ça tellement enviable cette complicité, maintenant que j'ai Olivia à mes côtés, en plus de John, c'est agréable de former un trio.

- John va aller au Lycée B lui aussi.
- Oui, on y va avec Olivia, on c'est décidé sur un bac commerce.
- Ca m'emballe pas le commerce.
- Je ne suis pas étonné, tu n'a jamais aimé avoir des barrières, tu aime la liberté.
- Tu me connais si bien ma petite Mary !

On rigole, mais il a raison, le lycée, ça risque de tous nous séparé, et je n'ai pas envie que cela arrive.

J'entends un cri qui me sort de mes pensées, je tourne mon regard en face de moi, j'aperçois la balle de basket arriver violemment vers moi, je tourne ma tête vers Paolo qui c'était éloigné sans que je ne m'en aperçoive. Je n'ai pas le temps de réagir, par réflexe, je dirige mes bras vers mon visage mais trop tard. L'impact provoque un bruit sourd, je tombe en arrière et me cogne contre la barrière en bois. Je sens une vive douleur se propager au niveau de ma tête, un brouillard, des bruits autour de moi, j'ai du mal à ouvrir les yeux.

Je sens ma tête lourde, j'entends vaguement des voix autour de moi, je plisse les yeux tout en regardant le ciel, ma main qui frotte l'arrière de mon crâne.

- Mary ? Ce n'est pas vrai ... appeler quelqu'un s'il vous plaît ! Hurle une personne affolée.

Ma tête me fait de plus en plus mal, j'entends de mieux en mieux, je ressens de la douleur qui se localise petit à petit dans certaines zones de mon corps. Je commence à sentir au niveau de mon dos, puis de mes coudes, et finalement je ferme les yeux, trop aveuglé par le soleil. J'essaie de respirer lentement, puis je sens une main chaude se poser sur mon bras, elle est grande et je la reconnais. J'ouvre les yeux pour le regarder, il me fixe de ses yeux gris, si chauds, si bienveillant et si inquiète.

- Mary... ils sont partie chercher quelqu'un, dit moi comment tu te sens ?
- Je ...

Je n'ai pas la force de parler, l'impact fut dur et ma chute plus violente. Je n'aime pas être au centre de l'attention, j'aimerais pouvoir me relever, partir pour me mettre à l'abri quelque part mais je ne peux pas.