Chapitre 34

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John

Les vacances de la Toussaint ont commencé, déjà deux mois que nous avons fait notre entrée au lycée et j'ai l'impression d'avoir vécu tant de chose en si peu de temps. Les grasses mâtines m'ont fait un bien fou, et ne plus avoir à faire à Lison également. Je n'ai pas changé d'avis sur le fait de ne pas prendre parti, je reste neutre quant à la relation entre Mary et Lison, même si je suis, je dois l'avouer, plus tendu vers Mary. C'est ma meilleure amie depuis l'enfance et on a toujours été honnête et transparent l'un envers l'autre.

Je passe devant la fenêtre, je regarde sa maison, sa fenêtre, elle n'est pas dans sa chambre. J'allais quitter mon observation lorsque j'aperçois une petite rouquine arrivée devant chez elle, mes lèvres se retroussent en un sourire. C'est Mia, sa petite sœur, je suis tellement heureux pour elle.

Je la revois encore ce jour-là, pleurer toutes les larmes de son corps, pensant que son père l'avait abandonnée. La vie, parfois, nous offre des secondes chances, et celle-ci a été incroyable.

Ma blonde apparaît à la porte et la fait entrer, je retiens mon souffle malgré moi. Je peux voir son sourire, ses cheveux bouclés se balancer, ses belles jambes élancées moulées dans ce jean, elle me rend dingue. Ça devient de plus en plus difficile de contenir ce flot de sentiments qui me submerge à tout instant. Et ça me rend fou de voir ses mecs à l'école la reluquer, je n'ai qu'une envie, c'est de leur montrer qu'ils n'ont aucune chance, mais que sais-je de leur probabilité de chance avec elle ? Je ne peux pas rester sans rien faire, même si c'est risqué de lui dire que je l'aime, je dois le faire, sinon je ne réussirai jamais à tourner la page.

Elles quittent toutes les deux mon champ de vision et me voilà seul avec mes pensés. Je descends aider mes parents qui sont toujours à la maison le week-end.

- Tu peux aller chercher le pain mon chéri ? Me demande ma mère.

- Bien sûr.

- Oh et puis tiens, prend des gâteaux !

J'acquiesce, après avoir enfilé mes baskets, je suis parti pour la boulangerie qui se trouve à quelques rues proches du centre-ville. Il fait beau malgré l'automne qui s'est installé, les arbres ont pris des couleurs orange et les feuilles commencent à tomber. J'allais entrer dans la boulangerie lorsqu'une voix que je connais bien m'intercepte.

- Quel hasard John !

- Salut Lison, lancé-je neutre.

- Salut, tu es venu faire des courses, c'est ça ?

- Ouais, du pain pour ma mère.

- Tu es pressé ? Où on peut en profiter pour passer un petit temps ensemble ?

Je vérifie l'heure sur ma montre, il n'est que 10 h 30 donc j'ai encore le temps, mais bien heureux d'avoir cette excuse pour ne pas rester avec elle toute une journée. Elle me fait un large sourire triomphant et nous voilà qui marchons jusqu'à la place où se trouve une belle fontaine, Mary l'adore.

- J'ai vu les copains, on a fait du basket et d'autres trucs, réponds-je en prenant appui sur le rebord de la fontaine, les mais dans les poches.

- Et tu as vu Mary ?

- Bien sûr, on habite en face de l'autre.

- Oui, mais ça n'est pas une raison pour être collée non plus, répond-elle un peu irritée par ma réponse.

- On est meilleurs amis Lison, on a toujours envie de se voir.

- Mmh, c'est vrai.

Un petit silence s'installe, elle affiche une mou légèrement contrariée, mais elle se rend toujours sur ce terrain glissant, Qu'est Mary.

Un doux bonheur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant