Chapitre 36

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Mary

C'est un grand jour, je saute du lit après avoir passé la nuit à cogiter, à me faire nombreux films et à stresser. J'enfile une robe pull bordeaux avec une ceinture noir qui souligne la taille, elle part en évasé pour s'arrêter à mes cuisses. Des collants et des bottines noirs, je laisse mes boucles tomber sur mes épaules, un coup de mascara et un rouge à lèvre légèrement rosé. Je descends pour prendre le petit déjeuner avec ma mère qui est déjà en train de boire son café.

- Bonjour ma chérie, dis donc tu t'es apprêté !

- Oui, je sors aujourd'hui, lancé-je avec un petit sourire.

- Oh, mais qui est l'heureux élu ?

Je me fige dos à elle en me servant une tasse, mince, je ne voudrais pas qu'elle sache déjà que j'aime John... vue la scène de la dernière fois, elle ne voudra plus qu'on se voit seuls à seuls et va s'imaginer plein de délire !

- Un copain d'école, mais ne va pas t'imaginer n'importe quoi !

- Je ne m'imagine rien, mais n'oublie pas que j'ai été ado moi aussi.

Elle me fait un clin d'œil, j'essaie de cacher mon trouble, j'essaie de manger même si le stress me noue l'estomac. Ma mère finit par se lever pour enfiler son manteau, la bonne chose, c'est qu'elle va partir avant que l'on se rejoigne, donc c'est parfait.

- Allez, on se voit ce soir, appelle-moi s'il y a quoi que ce soit, d'accord ?

- Bien sûr, maman ! Bonne journée.

Après avoir fait la vaisselle, je prends mon sac à main noir, mon manteau noir et sort. Je marche jusque devant chez lui, il finit par arriver, j'essaie de garder contenance, mais mon cœur loupe un battement. Il a enfilé un jean bleu clair, des baskets blanches, je lève les yeux, son torse est parfaitement moulé dans un pull fin gris clair. Je vois John me sourire, il met les mains dans les poches de son manteau noir. Ses cheveux sont parfaitement coiffés dans un haircut qui me fait un effet de dingue, j'espère ne pas être toute rouge. Mais comment vais je survivre à cette journée si je suis déjà dans tout les états !

- Salut.
- Salut...
- Tu es très belle.
- Ah merci.

Je me sens tellement tendue et gênée, et en plus, il ne se cache pas du tout pour me regarder sous toutes les coutures, Ohlala, j'ai chaud d'un coup.

- Allez, viens !

Il me suit avec un petit rire, il se moque clairement de moi ! C'est malin, tiens, je voulais tenir les rennes et finalement, je suis surtout en pls.

On monte dans un bus, mode de transport qu'on a l'habitude de prendre par ici. Direction la ville d'à côté, en attendant, on écoute de la musique.

- Je voulais savoir, puisque c'est un vrai rencard, tout est permis ? me demande le blond d'un sourire lourd de sous-entendu.

- Je pense, je veux dire, je ne sais pas trop comment on est censé se comporter, mais ...

- Pour moi, on est censé se séduire, comme tu l'as dit hier, on n'est pas meilleurs amis, mais juste Mary et John.

Je déglutis, il a l'air tellement sûr de lui, et moi, mon cœur cogne, mes mains deviennent moites, et mes oreilles bourdonnent légèrement. Est-ce que je suis la seule à être dans cet état ? En tout cas, il m'a clairement pris à mon propre jeu.

- Tu as raison.

Il me lance un large sourire, celui qui m'achève ! Mes joues doivent être rouges, j'évite son regard, gêné et John explose de rire. Je sais qu'il ne se moque pas de moi, c'est le garçon le plus respectueux que je connaisse, mais il ne se rend pas compte de tout l'effet qu'il produit sur moi. Et savoir que là, c'est pour de vrai et qu'il va jouer le jeu à fond, ça me fait quelque chose.

Un doux bonheur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant