Chapitre 11

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Mary

J'étais toujours assise sur le bord de son lit, et en le sentant si proche, il frôle mon bras de sa main chaude, ça me fais frissonner que par surprise je me suis levé d'un coup. Je sens que dans son geste, il, y a de l'hésitation, il tremble légèrement, je relève légèrement la tête mais je le sens poser sa tête contre la mienne, nous étions à demi front contre front, ses yeux sont fermés. Mon cœur s'emballe malgré moi, je commence à avoir chaud, je suis figé, je sens son souffle contre mes lèvres tant il est proche. Je ferme mes yeux pour ne pas vaciller, je peine à déglutir, j'essaie de garder une respiration normale mais celle-ci commence à s'accélérer.

Je le sens perdu, mais pourquoi ? J'ai cette impression qu'il serait tenter de m'embrasser, rien qu'à cette idée, je me sens tendu comme un arc. Il finit par se reculer, il me tourne le dos, je respire et me détends mais bizarrement, je ressens comme une pointe de déception. Après un long moment en silence, avec pour seul bruit, les rires de nos parents en bas, il finit par se retourner légèrement, je le sens fébrile, John finit par accrocher son regard couleur orage aux miens, mon cœur se remet à danser.

- Je suis désolé, je ne sais pas ce que j'ai... finit-il par me dire faiblement.
- Ce n'est rien... mais tu sais, si c'est toi, ça ne me dérange pas.
- Ne dit pas ça à la légère. Me réponds John, piqué au vif.
- Je suis sincère, je ne sais pas qui je finirai par aimer et qui serai ma première expérience mais, si c'est toi, je sais qu'elle sera bonne.

Je replace une mèche échappée de mon chignon derrière mon oreille pour tenter de cacher mon trouble.

- Comment tu peux dire ça... tu sais ce que ça impliquerait...
- Ce n'est qu'un bisou, je ne te demande pas de faire ma première fois.
- On est ami depuis toujours, et je me refuse de tenter des choses qui risquent de passer au-delà de notre amitié.
- Tu t'es proposé pour partager mes expériences avec moi, et on passe au-delà d'une amitié seulement si on donne un autre sens au geste...

Une tension s'installe entre nous, je repose mes fesses sur le lit, fatigué de toute cette tension, la conversation se termine, je le vois, immobile et alors que je pensais qu'il allait quitter la pièce, il s'approche de moi en seulement deux enjambé, puis s'immobilise. Je n'ose pas lever la tête, prise par surprise, il pose ses mains doucement sur mes bras, approche sa tête de mon visage, et mon cœur s'emballe de plus belle, mes joues me chauffent et mon sang se transforme en lave dans mes veines.

J'essaie de paraître calme mais je peine à contrôler ma respiration, je finis par fermer les yeux. Je le s'en s'approcher de mon visage, sont souffles de nouveau sur mes lèvres et nous entendons la voix de sa mère nous interrompre pour nous annoncer le dessert.

Je me fige, John aussi, et d'une voix calme, lui dit qu'on arrive, j'ai ouvert les yeux au son de la voix de sa mère et il c'était légèrement reculer, il me sourit mal a l'aise puis se relève de toute ça hauteur.

- Tu as raison, les gestes dépendent des sentiments qu'on y met, mais es tu prête à passer ce cap ? Me chuchote John à l'oreille avant de se rapprocher de la porte.

Sa voix près de mon oreille m'arrache un frisson qui me parcours tout le corps, je me sens si ridicule. Je lui jette de belle parole et finalement, c'est moi qui était complètement excité et mal à l'aise....

Je lui dis finalement de partir devant, je passe à la salle de bain pour me rafraîchir, et en me voyant dans le miroir, je suis toute rouge et tellement gênée, je pense qu'au fond de moi, je ne pensais pas qu'il le ferait. Si ça mère ne nous avait pas interrompue, est ce qu'il m'aurait embrassé ? C'est peut-être mieux ainsi.

Je descends et nous prenons le dessert, j'évite John du reste de la soirée, et en partant, il nous raccompagne et me lance un sourire avec un haussement d'épaules l'air de dire "je te l'avais dit".
Cette nuit-là, j'ai mal dormi, en proie à beaucoup de questions, et mon cœur qui ne cesse de temps à autre à faire des pirouettes lorsque je repensais à ce qu'il c'était produit, et ce qui aurait pu se produire.

Un doux bonheur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant