Un doux bonheur

Chapitre 31

Mary

J'ai fais la grasse mâtiné ce matin, ça m'a fait un bien fou. Je regarde par la fenêtre, et il fait beau, ça me donne tout de suite le sourire. Je m'habille et je prend le petit déjeuné avec ma mère.

- Tu compte sortir aujourd'hui ?
- Je ne sais pas, pourquoi ?
- J'aurai deux lettres à poster... dit elle avec hésitation.
- Je te les déposerai si tu veux, ça va me faire du bien de marcher.
- Merci ma chérie.

J'enfile mes tennis et mon manteau, je n'ai pas besoin de faire trop de marche pour aller jusqu'à la poste mais de sentir cet air frais et les léger rayon du soleil sur ma peau me font du bien. Une fois arrivé devant la boîte jaune, je commence à les mettre dans la fente quand soudain je suspend mon geste.

J'hésite un moment, je n'ai pas regardé à qui elle envoyer ses deux lettres et en même temps, ça ne me regarde pas ? Je les retire et hésite en faisant quelques pas puis finalement ma curiosité a raison de moi. La première est pour quelqu'un que je ne connais pas, je regarde la deuxième et mon cœur loupe un battement. Je regarde autour de moi comme si j'avais peur qu'on m'observe. Je fini par les mettre d'un coup sec dans la boîte jaune et me laisse porter par mes pas. Je fini par arriver à un arrêt de bus, je rentre dans le bus et je fini par m'asseoir. Qu'est ce que je fais ? Je dois tout de suite rentrer...
Mais comment savoir quand on fait une bêtise ? Comment on sait si on va avoir des regrets ? Je ne sais plus quoi faire ... qu'est ce que je veux vraiment ?

Je laisse ma tête retombe contre le dossier du siège et me laisse bercer par le mouvement du bus tout en fixant le paysage. Une larme roule sur ma joue que j'efface discrètement. Une fois que je me trouve à l'arrêt, je sors et je me laisse guidé par mes pas, les mains dans les poches. Je m'arrête face à cette maison que j'ai quitté il y a quelque mois.
Maintenant je fais quoi? C'est insensé, je ne sais même pas ce qu'il y avait écrit dans cette lettre, puis finalement en venant jusqu'ici, j'aurai même dû la mettre directement dans la boîte... je suis qu'une idiote, je dois rentrer.

- Mary ?

Je me fige en entendant sa voix rauque derrière moi, je ne sais pas quel tête faire et ni quoi lui dire. Et je dois avouer que j'ai peur de voir si il est accompagné, je n'arrive toujours pas à digérer qu'il est refait sa vie, qu'il est pu fonder une nouvelle famille. Je sais que je suis égoïste, il a le droit d'être heureux, j'aurai aimé que ma mère en face aurait plutôt que d'être seule.

- Allez viens, si tu veux on va boire un chocolat chaud.

Je me tourne face à mon père qui me sourit chaleureusement, il m'invite à monter dans sa voiture et je suis soulagé de le voir seul. Je m'exécute et nous descendons dans ce café que j'adore. Comment le sait il ? Ou est ce que c'est un hasard ? En tout cas je le remercie en silence de ne pas m'avoir fait entrer dans ce cocon trop parfait qu'est ça maison.

- Excuse moi pour ma venu ...
- Au contraire, je suis content que tu es décidé de venir me voir.
- Cest vrai ? Demandé-je en le regardant.
- Bien sur, tu t'imagine certainement depuis toute ses années que je suis partie parce que je ne vous aimez plus mais ce n'est pas le cas ma puce.
- Alors pourquoi? Murmuré-je d'une voix chevrotante.
- Tu es encore jeune et c'est normal que ça te paraisse égoïste mais tu comprendra plus tard. Comme je te les déjà expliqué, avec ta mère on ne s'entendait plus, on se disputait tout le temps. Et on était plus heureux, que ce soit elle et moi, alors à force de discuter, on est tombé d'accord sur notre séparation. Alors je sais que tu aurai voulu que nous restions ensemble mais tu te rendais malade à nous voir nous déchirer, on ne voulait pas te faire de mal et on ne voulait pas se faire de mal non plus.

J'écoute avec attention ce qu'il me dit, c'est une discutions que nous avons déjà eu et bizarrement, aujourd'hui je comprend ses mots, je sens sa tristesse et ses regrets. Je ne sais pas si c'est le fait d'être dans un endroit neutre mais je me sens plus apaisé.