Chapitre 29

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John

Les deux premiers jours, on était tendu. Je pensais vivre une rentrée scolaire lambda, mais j'étais loin de me douter que ça tourne ainsi. Mary a dans le nez Lison et je ne sais plus qui croire. J'ai une confiance aveugle en Mary, je ne veux clairement pas douter d'elle, mais elle n'a pas réellement fait d'effort ? Elle l'a tout de suite rejeté sans laisser place au doute et je sais que par son passé, elle a déjà pas mal subi de trahison et de méchanceté gratuite, donc je peux comprendre aussi sa réaction, mais je ne peux pas la laisser se saboter.

Ça m'a tellement mis à mal, la voir me lancer des regards noir, sa façon qu'elle a eue de me renvoyer, chier l'autre jour. C'est là que j'ai compris que j'étais complètement fini. Notre amitié est finie, je me rends bien compte que je l'aime et que tout ce qu'elle m'a fait vivre en seulement 48h ça m'a complètement détruit. Mais est-ce qu'elle était jalouse et donc je peux avoir un espoir qu'elle ressent la même chose que moi ? Je ne peux jamais être vraiment sûr.

J'écoute de la musique dans ma chambre, poser sur mon lit, je scrolle sur les réseaux sociaux.

Message de Tom :

Tu es libre ?

Message de John :

Ouaip !

Mon téléphone se met à sonner, je réponds à mon meilleur pote.

- Re!

- Re, que me vaut cet appel ?

- J'ai senti que c'était tendu depuis hier, tu as pu te réconcilier avec Mary ?

- Pour le moment, je dirai que oui, on s'est croisé dans la bibliothèque et on a réussi à s'expliquer.

- C'est déjà une bonne chose, il faut dire que je ne l'ai jamais vu autant énervé.

- Moi non plus, et pourtant, elle aurait pu l'être pour des tas de raison. Murmuré-je en repensant à Merry et à son père.

- Tu ne vas pas lui dire ?

- Lui dire quoi ?

- Bah, que tu l'aimes, peut-être que ça arrangerait les choses ?

- Je ne veux pas arranger quoi que ce soit en lui disant que je l'aime. Déjà, parce que je ne suis pas sûr de ses sentiments, ça se trouve, ça va même empirer la situation, et je ne veux rien régler comme ça. Je veux qu'elle se fasse confiance et qu'elle me fasse confiance.

- C'est vrai, ta raison. Élise m'a avoué tout à l'heure qu'elle non plus n'arrivait pas à cerner Lison et qu'elle ne voulait pas lui donner sa confiance.

- Je vois, je vous jure les filles, il n'y a rien de plus compliqué. Soupiré-je.

- La, je ne te donnerai pas tort. Mais fais attention à toi, connaissant Mary, elle ne s'en prendrait pas à quelqu'un gratuitement.

- Oui... Je sais.

On finit par changer de sujet et se quitter lorsque ma mère m'appelle pour venir manger. Le lendemain matin, ma meilleure amie me fait grâce de sa présence, c'est sûrement bon signe. Elle semble être redevenue comme avant, je profite, à tout moment, elle me sort le fusil et elle me saute à la gorge. La mâtinée ce passe bien, Lison parait rester en retrait vis-à-vis de notre bande d'amis. Je range mes affaires pour aller en pause déjeuner lorsqu'elle arrive pour se pencher sur ma table, me dévoilant son décolleté. Je plante mon regard vers son visage, elle me sourit.

- Je voulais savoir si on pouvait déjeuner ensemble ?

- Désolé, je vais déjeuner avec le groupe.

Un doux bonheur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant