Mary
Le soleil brille, nous sommes tous debout. Je suis arrivé en train hier, j'ai ensuite pris le bus qui m'a emmené le plus près de chez Maryse. J'ai espéré que John ne m'en veuille pas de débarquer sans prévenir. Il m'avait demandé à ce qu'on s'eloigne et je faisais irruption dans un moment difficile mais je ne regrette pas.
Le regard qu'il avait lorsque je suis arrivé, ses larmes discrètes, son étreinte, il avait besoin de moi. Et je m'en serai voulu de l'avoir laissé seul dans ce moment. J'ai prévenu la bande que tout allait bien, qu'il n'avait plus de batterie et je lui ai prêté mon chargeur pour qu'il puisse donner des nouvelles. Nous laissons nos téléphones de côté. J'enfile une robe noire que j'avais emportée dans un sac, il enfile un costume modeste noir également.
J'essaie de souffler, car nous devons bientôt partir au crematorium et je sens ma gorge se nouer, je repense à Maryse, et je réalise que je ne la révérai plus. John aussi doit réaliser cela, je ne peux imaginer la peine qu'il ressent, il a les traits tiré, les yeux légèrement rouge et tente de faire bonne figure.
Nous sortons de la maison, son oncle Adrien nous attend devant, ses enfants se font garder, sa femme est au volant, nous les saluons.
- Allez John, courage, tu es un homme à présent.
- Oui... dit il en se raclant la gorge.
- Justement, c'est un homme, il exprime ses sentiments et je respect ça. Interviens-je en fronçant les sourcils.
- Bien sûr, j'ai été maladroit, excuse moi.Nous prenons la route, John est dans ses pensés, en proies à sa tristesse et sûrement par l'appréhension. Je prends sa main, il tourne son regard vers moi. Je lui souris, il essaie d'en faire de même. Une fois que la voiture s'arrête, je sens sa main serrer la mienne, et se raidir. Nous sortons, le bâtiment est propre et blanc, une grand porte est ouverte. Nous sommes tous devant à attendre, sa famille qui arrive et se salue, et s'enchaîne des condoléances.
Une femme assez jeune, brune nous accueil avec un sourire professionnelle, elle nous invite à entrer.
La pièce est blanche également, des fleurs sont disposé dans la salle, des chaises grise sont posé face à un écran en tissu ou est projeté des photos de Maryse. Je sens mes larmes me monter en voyant ses photos. Elle était si chaleureuse, si humaine, elle manquera beaucoup.Nous prenons place, un petit brouhaha qui remplie la salle puis le père de John s'avance devant le pupitre qui était réservé au discours. Il essaie de tenir bon, pour sa femme, pour la famille.
- Merci, à tous d'être présent, j'aurai aimé que l'on se réunisse pour une autre occasion, mais nous ne choisissons pas. Ce fut un choc lorsque nous avons appris qu'elle était partie. Nous ne l'oublierons pas, et je n'oublierai jamais la première fois que je l'ai vue... Je suis heureux d'avoir eu Maryse comme belle-mère. Dit il d'un sourire triste. C'était une femme merveilleuse et chaleureuse, elle restera dans nos cœurs.
Une larme coule le long de ma joue, c'était si touchant. Je vois sa femme se moucher et essuyer ses larmes avec un mouchoir, puis s'en suis d'autres personne qui avait envie de parler de Maryse. C'était rempli d'émotion, puis on fini par s'occuper du cercueil. Les cendres sont données aux parents de John, ils ont un an pour savoir où les disposer, car nous n'avons pas le droit de les garder chez soi.
Ses parents invitent tout le monde à la maison de Maryse pour prendre un repas. Ils avaient commandé des salades, de la viande froide et des boissons. Nous déjeunons tous ensemble, j'entends des anecdotes de la jeunesse de sa grand-mère, des rires et des larmes, de la nostalgie, c'était étrange. Dans l'après-midi, nous rangeons et nettoyons. Nous disons au revoir une dernière fois à Maryse et sa maisons, nous rentrons tous les quatre à la maison.
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Un doux bonheur
RomanceMary est enfant lorsque ses parents se séparent ; tout son monde bascule à ce moment-là. Heureusement, elle rencontre entre-temps John, un petit garçon de son âge. Grâce à cette rencontre, elle aura un solide pilier pour la soutenir dans toutes les...