prologue

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Nouveau départ.




— Bonjour à tous, ici Louis Bodin, pour vous évoquez la météo de notre très cher état: l'Arizona.

Les températures de cette journée seront particulièrement élevées , comme d'habitude devrais-je dire. En ce jour de sécheresse je vous rappelle qu'il est très conseillé de boire beaucoup d'eau et de rester à l'abri du soleil. Mettez de la crème solaire, ne jouez pas avec le feu, vous risquez de vous brûler .

Je lève les yeux au ciel en constatant qu'il est à peine dix heures du matin et qu'il fait encore plus chaud que cet été. La transpiration sous mes aisselles ainsi que sous mes cuisses qui collent au siège de ma voiture vous le prouve.

Aujourd'hui je m'apprête à réaliser mon rêve de petite fille. Aller à l'université. Depuis petite je n'ai jamais été une tête à l'école, je préférais rester avec mes amis et rigoler avec eux. Je me suis rendu compte que ce n'étaient pas de bonnes personnes et qu'ils m'attiraient tous vers le bas. Quand j'ai décidé de ne plus traîner avec eux, je me suis retrouvée toute seule et c'est là que j'ai commencé à penser à apprendre mes cours pendant tout mon temps libre, c'est-à-dire tout le temps.

Je ne me suis pas refait d'amis depuis le ce1, ils ont été tellement méchants avec moi que je me suis juré que plus aucune personne ne se mettrait en travers de mon chemin pour réussir mon objectif, rentrer à l'université.

Vous devez vous demander comment une petite fille de sept ans peut penser à son avenir ? Et bien c'est seulement parce que depuis petite je me suis toujours débrouiller toute seule ce qui a développé une indépendance et une avance sur les enfants de mon âge.

Le sourire au lèvre, je me rends compte du parcours que j'ai fait pour arriver jusqu'ici, je me remercie moi seule et je suis fière de moi. Je vais enfin pouvoir essayer de vivre et construire mon avenir sans que quelqu'un ne me dicte quoi faire.

La liberté.

Arrivée devant mon immense université, je gare ma voiture sur le parking, prend mon sac que j'apporte à mon dos, agrippe ma valise d'une main et avance le sourire au lèvre jusqu'à l'entrée. J'interpelle une dame qui a l'air de travailler dans l'établissement.

Bonjour ! Je m'appelle Lia, je suis nouvelle étudiante pour l'année. On m'a dit qu'il fallait venir à l'accueil pour prévenir de mon arrivée et récupérer les clés de mon logement. Savez-vous où elle se trouve ?

La dame hoche la tête et m'incite à la suivre jusqu'au fond du couloir.

C'est la seconde porte au fond du couloir à droite, dit-elle l'air accueillante.

Merci beaucoup! Passez une bonne journée!

Je suis plutôt de bonne humeur ce matin. C'est vrai que j'attends ce moment depuis tellement longtemps que je ne peux pas m'empêcher de sourire devant ma nouvelle vie, loin de mon père, de mon pays et de tous mes problèmes.

Je me retrouve devant la porte qu'elle m'a indiqué quelques minutes plus tôt, je toque et entre.

Bonjour, que puis-je faire pour vous?

Je pose le regard sur une jeune femme, plutôt petite avec de petite lunette posée sur le bout de son nez.

Le clichée de la mauvaise femme.

Bonjour, je viens vous confirmer ma présence et récupérer les clés de mon appartement.

Elle me regarde de haut en bas, l'air jugeuse et repose les yeux sur son ordinateur qui la dépasse de quelques centimètres. Qu'est-ce que je vous disais ? Une mauvaise femme.

F U G I T I V E TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant