F U G I T I V E TOME 1

chapter 17

Forced awakening.

dring dring

Je me redresse et attire toute mes affaires vers moi pour les mettre dans mon sac. Aujourd'hui nous sommes jeudi et demain c'est mon premier jour de travail. Je vous avoue que je flippe un peu, j'ai peur de ne pas me sentir à ma place avec tout pleins de garçon mais je n'ai pas le choix.

Après ça je pourrais vivre ma vie tranquillement avec mes cours, mes amis et ma meilleure amie.

Parce que oui, ça ne fait peut-être que deux mois que je côtoie Mia mais, vivre avec une personne tous les jours en lui parlant toute la journée, ça crée des liens beaucoup plus rapidement.

Elle me fait me sentir bien, elle me fait me sentir importante et vivante. Elle a réussi à débloquer ma peur de faire confiance à une personne autre que moi-même.

— Oh coucou ! me dit-elle en se joignant à moi alors que je marchais dans les couloirs.

— Tu rentres vers quelle heure ? je lui demande.

— Je ne sais pas trop, on voulait aller au restaurant avec Céleste, j'allais te proposer de venir avec nous, ça te dit ?

— Pourquoi pas.

Elle s'arrête et je me retourne pour la regarder en fronçant les sourcils.

— Qu'est-ce qu'il y a ? demandais-je.

— Tu n'as pas de révision ? Tu as vraiment envie ?

— Oui pourquoi ? demandais-je autant confuse.

— Depuis le début de l'année tu n'as quasiment jamais accepté directement, c'est trop bien ! et elle me saute dans les bras en m'enlaçant de ses petits bras autour de mon cou.

Je la serre à mon tour dans mes bras, mes bras autour de sa taille, le sourire au lèvre. Je me décolle doucement, toujours le sourire au lèvre avant de la prendre par les épaules et lui faire un bisous sur la joue.

On s'éloigne toutes les deux dans des directions opposées pour notre dernier cours de la journée.

Arrivée, je m'assois à ma place habituelle et sort mon téléphone de la poche arrière de mon jean. Je surfe sur les réseaux et souffle en observant le message de Hugo auquel je n'ai toujours pas répondu.

Je n'arrive plus à dormir plus de trois heures par nuit à cause de toute cette histoire. Ce n'était qu'une envie d'oublier à la base mais il faut croire que l'humain veut toujours plus. Il veut toujours avoir plus que ce que la vie lui donne.

Je n'ai d'ailleurs plus envie d'assister à mon cours actuel, je me lève donc de ma chaise avant de prendre mon sac et de partir de la salle. De toute façon ce n'est pas comme si j'arrivais à faire grand chose en ce moment, les cours n'arrivent pas à rentrer dans ma tête et c'est tellement insupportable que je ne prends même plus la peine d'ouvrir mes cahiers.

En ce moment, ma tête tourne entre les soirées, les amis et dormir. Trois mots qui ne me venaient plus à l'esprit depuis la primaire.

C'est donc ça l'université ? Se laisser aller entre les soirées et les bars sans ne plus mettre une seule fois notre nez dans nos cahiers ? C'est complètement irréaliste,enfin, pour moi.

Ma clé s'enfonce dans la serrure de mon appartement avant que j'y entre, dépose mon sac par terre et m'enfonce dans mon lit. J'allais m'endormir quand j'entends quelqu'un toquer à la porte, je fronce les sourcils et me lève doucement pour faire comme si je n'étais pas là avant d'aller regarder dans l'œillette de la porte.