chapter 32

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Another day without you, mom..











TW: AUTOMUTILATION






















attention à vos petits cœurs <3..























Un jour de plus dans un monde où tu n'existes plus.

Une année de plus sans tes douces mains qui essayaient tant bien que mal d'essuyer les larmes qui coulaient sur mes joues.

Une année de plus où j'oublie un peu plus à quoi tu ressembles.

J'ai oublié ta voix maman.

J'ai essayé de m'en souvenir le plus longtemps possible.

Je te le promets.

Mais mon esprit en a décidé autrement.

Il a décidé d'accepter ce souvenir horrible où je te vois perdre la vie sous les coups de papa.

Tes yeux dans les miens, je t'ai regarder perdre la vie sans rien faire. J'ai regardé la fureur de papa se déverser sur ton petit corps parce que j'étais tellement effrayé et coupable..

Je l'ai tellement détesté depuis, lui aussi d'ailleurs alors je pense que nous sommes quitte ?

Tu sais j'ai retrouvé des amis.. Ils sont tous tellement gentils !

Un groupe de quatre garçons et trois filles, tu les aurais tellement appréciés maman !

J'espère que tu es fière de moi de là où tu es.

Je t'embrasse, Lia.
Ta fille qui t'aime.


Ma bouche remplie de rouge à lèvre, je dépose un petit bisous à la fin de la lettre avant de la plier en deux pour la mettre dans une enveloppe.

Tous les ans, je lui écris une lettre parce que je n'arrive pas à aller la voir sur sa tombe.

Je m'en veux tellement que la seule fois où j'ai eu la force d'aller la voir, j'ai voulu ouvrir sa tombe et m'y enfermer.

Elle ne méritait pas de mourir, elle ne le méritait pas parce qu'elle a été punie d'être heureuse avec un homme, un autre que mon père.

Elle a été punie pour avoir épousé le mauvais homme.

Et j'aurais tellement aimé qu'il paie pour tout ça ! Mais c'est impossible.

Essuyant la larme qui coule sur ma joue, je claque la porte de l'appartement pour aller marcher un petit peu dehors.

J'aime marcher quand je me sens mal, ça m'aide à me sentir mieux. Ça m'aide à me vider la tête et penser que je vaux encore quelque chose dans ce monde.

Tous les flashbacks de ma mère encore vivante reviennent à la vitesse de la lumière dans ma tête.

Je ferme les yeux en arrêtant de marcher pour m'asseoir sur le trottoir et pleurer.

Je ne pleure pas souvent je vous promets, je ne suis pas une fille du genre. Je ne pleure pas devant les gens, ni dans la rue ou même quand quelque chose m'attriste. Mais quand c'est ma mère, c'est différent.

Elle a le don de me faire pleurer seulement en visionnant son visage dans ma tête.

Alors je me retrouve seule, assise sur le trottoir à pleurer à cause des flashbacks du visage de ma mère. Elle était si belle..

F U G I T I V E TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant