chapter 16

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Mail.









« Bonjour mademoiselle Reyes,
Nous avons reçu et lu votre demande d'assistance auprès de notre équipe de football.
C'est dans la joie que je vous confirme votre acceptation en temps extra-scolaire. C'est une grande équipe, ce qui spécifie que vous aurez le droit à une somme plus que promettante. Nous en discuterons le temps venu. Nous avons besoin de vous pendant deux mois.
Veuillez vous habillez de façon sportive sans tee shirt court. Vous commencez la semaine prochaine, les entraînements ont lieu de 16h à 19h45. Ne soyez pas en retard, je ne serais pas indulgent, cela impactera votre salaire.

Cordialement.
Adam Suarez, coach de l'équipe. »

Je souris en collant mon téléphone contre ma poitrine. J'ai réussi à trouver un travail, je vais rembourser Hugo et je vais enfin pouvoir vivre loin du monde de la drogue.

Pourquoi tu souris ? me demande une voix derrière moi.

Je me retourne et mes yeux tombent dans ceux de Dan, je lui souri de toutes mes dents et lui saute dans les bras. Il ne réagit pas de suite mais finit par enrouler ses bras musclé autour de mes épaules.

Qu'est-ce qui te met de si bonne humeur ? dit-il souriant tout en m'éloignant de lui en me tenant les épaules.

Je cherchais du travail et j'ai été admise !

— C'est super ! Tu vas travailler où ?

— En tant qu'assistante d'entraîneur, dis-je en faisant une révérence.

Ça rigole pas !!! Mais pourquoi tu as voulu travailler ?

Je hausse les épaules. Je ne veux pas parler de ce problème à qui que ce soit, personne à part moi est au courant alors ça sera comme ça jusqu'au bout.

Lia !Tu as trouvé mon pull ? me demande Mia.

Dan répond à ma place en lui lançant son pull depuis les escaliers. Elle perce le bruit de la foule en criant un merci avant de repartir vers la cuisine.

Je me lève à mon tour et me dirige moi aussi vers la cuisine. Je suis heureuse d'avoir trouvé un travail seule mais la culpabilité atteint toujours le sommet de mes pensées à chaque fois que je réussi quelque chose dans ma vie. La seule chose à laquelle je pense quand je me vois évoluer, c'est que ma mère n'est pas présente pour le voir.

J'ai envie d'oublier toute cette douleur en moi, une douleur qui me suit depuis que ma mère est décédée.

Je n'ai jamais réussi à faire son deuil. Ma maman était tout pour moi, elle me faisait rire, danser et elle m'a même transmis sa passion pour la pâtisserie. On passait tous nos mercredis et dimanche à essayer de nouvelles recettes, on mettait la musique à fond et on chantait tout en explosant de rire à chaque fois que ma mère prenait le rouleau à pâtisserie pour l'utiliser comme micro.

Ça mort était brutal. C'est arrivée du jour au lendemain, je me rappelle, c'était un mardi soir. Je revenais de l'école et quand je suis arrivée devant ma maison j'ai vu des chaussures, ce n'était pas celle de papa. Papa avait l'habitude de porter des chaussures plutôt classe à cause de son travail en tant que avocat, alors que devant moi se trouvait des baskets noir.

Je soufflais toujours en les voyant, maman voit un garçon autre que papa depuis quelque temps. Elle m'a dit de ne rien dire, que c'était juste compliqué avec papa et qu'elle se changeait les idées juste une fois. Mais il revenait à chaque fois.

Je n'y ai pas fait attention et je suis rentrée, j'ai entendu maman bouger le lit à l'étage donc j'ai décidé de me mettre devant la télé. Je regardais les totally spies quand papa est arrivé, il est venu m'embrasser le front comme à son habitude avant de me demander comment c'était passé ma journée.

F U G I T I V E TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant