𝐓𝐫𝐢𝐚𝐧𝐠𝐥𝐞 𝐀𝐦𝐨𝐮𝐫𝐞𝐮𝐱 - 𝐏𝐞𝐝𝐫𝐢 / 𝐆𝐚𝐯𝐢

ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 5

BARCELONE

- 𝐏𝐞𝐝𝐫𝐢 -

Le réveil ce matin était difficile, mais ce n'était pas étonnant au vu de la nuit que j'avais passé. J'éteignais alors mon réveil et me levais. L'appartement était vide, signe que Pablo n'était pas encore arrivé et que Victoire dormait toujours.

Lorsque j'arrivais dans le salon, je m'installais dans le canapé avec mes céréales, tout en regardant ma série. Du moins, jusqu'à ce que ça sonne à la porte. Ce devait être Pablo, mais étonnant qu'il ne rentre pas de lui même. Alors je me levais pour aller ouvrir.

- Elle est où ?!

Qui était ce mec ? Et pourquoi gueulait-il de bon matin ? Je détestais déjà ce type.

- Elle est où bordel ?

- Deja détend toi. Et tu cherches qui ?

- Victoire !

- Euh... et tu es ?

- Mais qu'est ce que ça peut te foutre ?! où est ma meuf maintenant ?

- Ah... dans mon lit... dis-je avec un sourire provocateur

Je le reconnaissais très vite. Le fameux Antoine. Aussi appelé « l'enculé ». Mais ma dernière phrase était visiblement de trop. Son visage se crispe rapidement et sans que je ne m'y attende, il me pousse pour pouvoir entrer.

- Elle est où ? continue-t-il de crier.

Je le suivais alors pour le rattraper mais il était bien trop vif et bien trop rapide. Il ouvrait la porte de Pablo, la mienne, sans même trouver son ex. Enfin jusqu'à ce qu'il se dirige vers sa chambre. Il entre alors en furie, ce qui réveille sans surprise Victoire.

- Qu'est ce que tu fous là Antoine ? demande-t-elle énervée.

Je suis toujours dans l'encadrement de la porte, en train de regarder la scène, ne sachant pas trop comment agir. Victoire me lance des regards, encore surprise par ce qu'il se passe tandis que son ex continue de gueuler.

- Comment t'as su que j'étais ici ?

- Ta localisation snap connasse !

- Eh ! tu lui parles pas comme ça ! maintenant dégage d'ici ! dis-je en le prenant par les épaules pour le sortir.

Antoine continue de se débattre et Victoire commence à perdre patience. 

- T'as vu comment t'es habillée ? t'as jamais porté une tenue pareille avec moi ! pourquoi ? pourquoi t'es tellement différente ? c'est lui qui t'as baisé hier soir ?

Victoire ferme les paupières, l'air désespérée et les réouvre avant de planter son regard dans le mien.

- Pedro, tu peux nous laisser s'il te plaît ?

J'acquiesce et ferme la porte pour les laisser tranquille. Je retourne donc au salon, tout en étant sur mes gardes, prêt à réagir s'il le fallait.

Pendant au moins dix minutes, je les écoutais gueuler. Ils s'embrouillent mais à les entendre, c'était une habitude. Puis, un silence prenait place dans l'appartement, jusqu'à ce que la porte de chambre de Victoire claque.

- C'est bon j'te la laisse, tu peux la baiser autant que tu veux cette petite salope !

S'il croyait qu'il allait partir tranquille, il rêvait. Je me lève d'un coup et le rattrape par le col de son pull.