ᴛ3 - ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 1

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BARCELONE
Lundi 14 août

- 𝐏𝐞𝐝𝐫𝐨 -

J'étais vide. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Je ne savais plus où j'étais ou ce que je faisais. J'étais seul avec mes larmes et c'est peut être tout ce que je méritais.

Je relisais sa lettre une nouvelle fois pour être sûr qu'il s'agit bien d'une rupture. Et pourtant, même en relisant ses mots plusieurs fois, je n'arrive pas à y croire. Je n'ai rien vu venir et je dois reconnaître tomber de très haut.

J'étais déboussolé et je n'arrivais pas à encaisser ses paroles. Cependant, il y a bien quelque chose qui me contrarie plus qu'autre chose, c'est le fait qu'elle pense que je l'aime moins. Comment peut-elle penser ça ? Je n'ai jamais cessé de l'aimer, et jamais je ne cesserai de l'aimer.

Oui j'ai déconné putain. Il y a deux semaines je me suis rendu en boîte avec les gars et, je ne sais comment, je me suis retrouvé avec une fille dans les bras. Ayant un peu bu, je ne réalisais pas ce qu'il se passait et je l'ai malheureusement embrassé. Et il faut croire que j'ai enchaîné les shots ce soir là puisque j'en ai embrassé une autre.

Je sais que l'alcool n'est pas une excuse, je sais que j'ai été con, je sais que ça a causé notre rupture mais bordel, je ne peux pas laisser Victoire filer comme ça. Certes, je n'aurai jamais dû dépasser les bornes, mais même aujourd'hui je ne me souviens pas de cette soirée. Ce sont les garçons qui m'ont raconté le lendemain et les photos sont visiblement arrivés jusqu'à Victoire.

Alors que mes larmes coulent encore à flot, je me décide à faire le tour de l'appartement, dans l'espoir de trouver une trace de Victoire mais rien. J'essaie de la joindre et c'est sans surprise que je tombe sur son répondeur. Je laisse quelques messages lui demandant de me rappeler mais je sais pertinemment que je n'aurai aucun signe d'elle. 

Ce que je regrettais le plus, c'est bien la façon dont je suis parti a l'entraînement tout a l'heure. C'était l'erreur de trop. J'étais parti en lui gueulant dessus, j'étais énervé, et en revenant, l'amour de ma vie était partie, me laissant simplement une lettre de rupture. Si seulement j'avais pu faire demi tour et l'embrasser, m'excuser, lui dire que je l'aime, mais c'est visiblement trop tard.

La sonnette de l'appartement me ramène à la réalité et je cours ouvrir dans l'espoir que ça soit Victoire, dans l'espoir qu'elle ait lu mes messages et qu'elle ait décidé de revenir. Mais en ouvrant la porte, je tombe nez à nez sur Ferran, qui semble surpris de me voir dans un tel état.

- Euh Pedro... qu'est ce qu'il se passe ? demande-t-il inquiet.

- Elle est partie... prononcais-je du peu que je peux.

- Comment ça ? Qui ça ?

- Victoire... elle m'a quitté... dis-je en pleurant encore et en lui montrant les lettres.

- C'est quoi ca ?

Je lui tend les feuilles humidifiées de mes larmes et le suis jusqu'au canapé. Ferran lit la lettre que Victoire m'a laissé tandis que je fais les quatre cents pas dans l'appartement dans l'unique but de trouver une solution.

- Putain mec, elle était enceinte ! dit-il à la fin de sa lecture.

- J'ai déconné grave bordel !

- Tu l'aimes Pedro ?

Je m'arrêtais net devant sa question que je trouvais plus que stupide. Je le regardais dans les yeux en haussant les sourcils de stupéfaction.

𝐓𝐫𝐢𝐚𝐧𝐠𝐥𝐞 𝐀𝐦𝐨𝐮𝐫𝐞𝐮𝐱 - 𝐏𝐞𝐝𝐫𝐢 / 𝐆𝐚𝐯𝐢 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant