ᴛ3 - ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 3

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BARCELONE
Lundi 14 août

- 𝐏𝐞𝐝𝐫𝐨 -

Je lisais à voix haute le message que je venais de recevoir. Victoire allait revenir demain matin, et je pourrai enfin la revoir et lui parler. J'étais inquiet et anxieux bien sûr, mais je devais trouver les mots juste pour la faire revenir à l'appartement même si je doute d'un éventuel retour.

- Je veux pas que tu te fasses de faux espoirs Pedro, mais elle ne reviendra pas... dit Ferran.

- T'en es sur ?

- Oui. Elle viendra simplement discuter avec toi, c'est certain, mais jamais elle ne reviendra définitivement. Peut être qu'elle te laissera une chance de te rattraper même si honnêtement j'en doute...

- Alors c'est réellement finit ?

- Jen ai bien peur Pedro. Victoire t'as tout dit dans la lettre...

Je prenais mon visage entre mes mains et j'étais surpris de voir que mes joues étaient sèches. Depuis la fin de l'appel, j'ai réussi à me calmer, peut être par le soulagement de savoir que je la reverrai demain. Cependant, cette voix masculine au téléphone m'ai inconnu. Peut être que c'était le copain de Giu mais je n'en suis pas certain.

J'aurai pu demander à Ferran de m'amener chez la meilleure amie de Victoire mais je crains que ça ne soit une bonne idée. Alors, nous restons à l'appartement, tranquillement, à réfléchir à ma conversation de demain.

(...)
Mardi 15 août.

J'étais enfin prêt à recevoir Victoire a l'appartement et dire que je suis serein serait mentir.

Ferran est finalement resté dormir à l'appartement après que nous ayons un peu bu hier soir, mais il est parti tôt ce matin pour rentrer chez lui. Nous avons alors longuement parlé de la conversation qui m'attend, et je pense être prêt à la reconquérir, du moins, si elle m'en laisse les moyens.

Je regardais ma montre en faisant des allers retour dans mon appartement, désormais vide. Lorsque ça sonnait à la porte, je respirais un grand coup, avant d'aller ouvrir, un peu craintif de l'état d'esprit de Victoire.

En ouvrant, je me rendais compte de la mine fatiguée qu'elle avait. Elle semblait épuisée et la nuit avait du être courte. Cependant, alors que je la laissais entrer, je sentais qu'elle fuyait mon regard.

- Je peux aller récupérer mes affaires dans la chambre ? demande-t-elle sans se retourner.

- Bien sur, c'est encore chez toi ici.

- Je vais te rendre les clés de toute façon.

Elle s'en allait alors dans notre chambre et récupérait deux, trois affaires, puis déposait un sac avec mes maillots dedans.

- Tu... tu veux pas les garder j'imagine ? demandé-je.

- Non merci, si jamais d'autres filles ont dormi dedans je préfère que tu les gardes.

- Vic...

- Le moment de la discussion viendra. Laisse moi descendre tout ça à ma voiture et je remonte.

Je la laissais faire ses affaires et la laissait faire ce qu'elle avait à faire. J'attendais alors patiemment sur le canapé, tout en prenant le soin d'expliquer la situation à Ferran par message. J'étais content qu'il puisse m'aider et me soutenir à distance, et c'était la preuve qu'il était un bon ami.

Après plusieurs minutes, Victoire était de retour. Elle n'avait que son sac et des clés en main, signe qu'elle avait terminé.

- Je te laisse les clés de l'appartement et de l'immeuble ! dit-elle en posant le trousseau sur la table du salon.

𝐓𝐫𝐢𝐚𝐧𝐠𝐥𝐞 𝐀𝐦𝐨𝐮𝐫𝐞𝐮𝐱 - 𝐏𝐞𝐝𝐫𝐢 / 𝐆𝐚𝐯𝐢 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant