PROLOGUE

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Je me sentais souvent, ou peut-être que je me voile la face et je me sens encore comme ça.

Comme une étoile qui brille en plein jour, inutile.

Comme un paquet de chips sans sel, très fade.

Ou encore comme un popcorn pas assez sucré, détestable.

Et puis il y a aussi eu ces moments, où je me suis mise à regarder un mur blanc et à me poser toutes les questions du monde, parfois aussi, je reste coincé dans ma douche, à fixer le carrelage blanc, me remémorant des souvenirs qui ne cessent de paralysé mon cerveau. Le pire, c’est toutes les fois où je passe d'une insomnie à quatre en une nuit, parce qu'un petit détail de ma journée a décidé de me hanter.

Ces moments surviennent le plus souvent lorsque je ne sais pas vraiment ce que je fais sur cette planète, ni à quoi je pourrais réellement servir, ni quel est le chemin exact pour la suite de mon parcours sur terre. Et je me demande aussi, combien de temps aurais-je pour planifier mes projets de vie, en imaginant que cette vie  m'offre la possibilité d'en avoir, bien entendu.

On n’a cessé de me répéter qu’après la pluie vient le beau temps, mais ai-je vraiment envie d’attendre un brin de soleil alors que j’ai un nuage scotché au-dessus de ma tête ?L'éternelle question qui tourne en boucle dans ma tête.

Je souhaiterais simplement courir sous la pluie, sans craindre une grippe.

Aimer, en étant sûre de ne pas avoir à la fin mon cœur en petits morceaux, que je peinerai à ramasser.

Prendre un avion afin de faire le tour du monde et avoir le risque zéro qu’il ne se crashera pas.

Me baigner en plein milieu d’un océan sans craindre de devenir le repas d’un requin.

Et tout ça, en réalité, ça n’arrivera pas.

Parce que la vie est imprévisible et que, pour beaucoup, le goût du risque est le moyen qu’ils trouvent pour se dépasser, afin de la vivre à fond.

Quant à moi, je fais partie d’une minorité -bien plus nombreuse qu’on ne le pense- qui souhaite dans un premier temps se sortir la tête d’un énorme tsunami, afin de survivre comme je peux.

Et puis, sans que je le voie venir, il débarque dans ma vie.

Et sans que je le veuille, en une fraction de seconde, son âme possède la mienne.

Il devient alors le seul à pouvoir réduire toutes les peines de mon monde, mais en même temps celle qui peut à la fois me noyer et me réanimer.

Sans oublier qu’il peut être celui qui, à trop grande dose, peut me provoquer une overdose

Et malgré tout ça, pour oublier mon calvaire sur cette terre, je serais même prête à le suivre jusqu’en enfer.

NOVA.



J’aime ma solitude.

J’aime ne pas aimer les gens.

J’aime être un connard et n’en avoir rien à foutre de la population, parce que c’est tellement jouissif de vivre uniquement pour sa gueule.

J’aime tuer, torturer et assister leur dernier souffle quand ils me regardent.
J’aime être le dernier à voir leurs âmes s’éteindre.

En revanche, depuis que je suis tombé sur elle par hasard.

Je n’aime pas le fait qu’elle traîne avec la seule personne qui me reste.
Je ne cautionne pas sa position face à moi, et encore moins qu’elle m’ait aidé sur cette île.

Je déteste son foutu caractère de merde et son putain de bordel d’émotions.
Je hais que son âme ait pris possession de la mienne, sans même me demander mon putain d’avis.

J’exècre savoir qu’elle peut me suivre en enfer, sachant que je ne souhaite pas l’y emmener.

Mais ce qui est sûr, c’est que même après la mort, son âme m’appartiendra encore.

N1811 / K.


REBIRTH ISLAND {DARKROMANCE} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant