CHAPITRE XVI

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TW: certaines scènes peuvent heurter la sensibilité de certains, meurtres, sang, violence, langage grossier, torture...

N1811 - 18 ANS

Souvenirs. Année 2190.

— K, tu as ce que je t'ai demandé ? me demande le boss assez agacé.

Je hoche la tête de haut en bas pour lui signifier que tout est OK.

J'ai récupéré son fric.

J'ai buté ce gars.

Enfermé ses gosses.

Et ramené la femme pour qu'il puisse la prostituer.

Le contrat est OK, mais il vérifie auprès de moi pour être sûr que mon boulot soit fait.

Il n'a pas confiance en moi.

Pathétique.

Ne pas avoir confiance en moi, ça amène des conséquences.

Mais pas maintenant.

Tout se paie en temps et en heure.

— K ! m'interpelle-t-il.

Je me tourne dans sa direction.

— T'auras ton fric si t'arrives à mettre la main sur le gars.

Ral le cul d'être son putain de clébard.

D'être un putain d'âne qui marche avec une carotte.

J'acquiesce d'un mouvement de tête.

J'aurai ce mec, comme il me l'a demandé.

Et je l'aurai lui, ensuite.

Je sors de sa baraque de riche et monte dans une des voitures qu'il m'a offertes il y a un an, une Porsche Taycan. Main droite sur le volant et main gauche sur le pommeau de vitesse, je fais vrombir le moteur, un son bien trop apaisant à mes oreilles.

J'arrive après quelques minutes de route devant un lotissement d'une banlieue de riches. Je ne savais pas que cet enfoiré avait carrément une putain de baraque dans un quartier de petites putes alors qu'il ose ne pas payer ses dettes.

Je me gare devant le panneau 62 qui indique sa maison. Elle ressemble à toutes les autres, comme on peut voir dans les téléfilms que ma mère regardait.

Pathétique.

J'allume une clope.

Bien que je ne fume pas cette merde, à la base. Ça me détend avant de passer aux choses sérieuses.
Je la jette sans prendre la peine de l'éteindre. Si sa pelouse prenait feu, je ne m'en plaindrais pas, je justifierais ça d'un accident auprès du boss.

Après être arrivé devant la porte, un sourire prend place sur ma tronche, le gars a même carrément une sonnette avec son nom inscrit dessus.

Pathétique.

Je toque une fois sans réponse. Des hurlements se font entendre à l'intérieur.
Après avoir toqué une deuxième fois, la porte s'ouvre sur une femme de la cinquantaine avec une teinture noir corbeau, pas un cheveu blanc à l'horizon, elle soigne son apparence.

REBIRTH ISLAND {DARKROMANCE} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant