REBIRTH ISLAND {DARKROMANCE}

CHAPITRE XXXVIII

N1811 / K

7h.

Après une putain d'insomnie, j'ai décidé de me rendre à la salle de sport au sous-sol. Un altère dans chaque main, j'attaque ma quatrième série. De la sueur coule le long de mes tempes et atterrit sur mon torse. J'ai commencé tôt, parce que j'avais besoin de mettre sur pause mon putain de cerveau, qui ne cesse de tourner en boucle sur les étapes clés que j'ai mises en place, pour que le plan de ce soir marche à la perfection. Il ne faut absolument pas qu'il y ait la moindre erreur, parce que je préférerais qu'il s'échappe encore une fois, plutôt qu'il lui arrive quelque chose à elle.

Elle atteint presque la même place que Kevlon dans mon cercle de personnes que je tolère.

Elle est devenue importante, mais plutôt crever que de le lui dire.

Elle est-

La porte de la salle de sport s'ouvre et l'agneau le plus appétissant que je connaisse entre dans la pièce, en prenant soin de fermer à clé derrière lui.

Très mauvaise idée selon moi, si elle espère pouvoir sortir de cette pièce sans boiter, surtout avec son mini short noir lui moulant son petit cul rebondi. J'aimerais juste lui retirer le T-shirt de Kevlon qu'elle porte pour lui donner le mien, mais je n'en porte pas, et cette garce l'a bien remarqué parce qu'elle n'arrête pas de poser son regard sur mes abdos. Je n'ai jamais cherché l'attention des femmes, mais j'adore attirer la sienne. Du moins, mon corps adore capter ce qu'il peut d'elle.

—Il faut qu'on discute.

—Tu sais, le fait de fermer la porte à clé laisse plus d'imagination qu'une discussion Nova, et je tiens à préciser que de te voir dans cette tenue n'arrange rien.

Hop, rapide, ses joues prennent une teinte rosée, elle baisse le regard vers le sol et le relève instantanément pour essayer de reprendre le dessus sur ses émotions. En même temps, je la comprends, ce qu'il s'est passé dans la voiture la dernière fois manque à ma queue aussi, qui a pas mal apprécié notre échange.

—Stop ! Je suis ici pour t'interdire de me suivre aujourd'hui, c'est clair ? lance-t-elle.

—Je pensais t'avoir déjà dit que j'avais du mal avec les ordres.

—Alors vois ça comme...comment tu dis ça déjà « un échange de bon procédé », répond-elle, ses pupilles vertes ancrées dans les miennes, accompagnées d'un demi-sourire.

Je fais trois pas dans sa direction et arrive assez près d'elle pour que nos souffles se mélangent. Elle ne bouge pas, elle garde ses bras croisés, tentant une nouvelle fois de dompter tout ce bordel dans son cerveau. Cette gamine de merde arrive presque à me faire flancher, je suis à deux doigts d'enfoncer ma langue dans sa bouche, tout ça pour lui montrer qu'elle peut essayer de canaliser ce qu'elle veut, elle n'y arrivera pas longtemps. Mais après réflexion, je décide de faire un pas en arrière et souris à mon tour. Le jeu sera d'autant plus amusant quand elle flanchera la première, en me suppliant de la prendre n'importe où.

—Alors, j'ai quoi en échange ? demandé-je.

—Moi, à la soirée de ce soir, il me semble que TU as besoin de moi.

Qu'est-ce que ça donnerait si je la faisais jouir sur ce putain de banc de musculation ?

Comment elle prononcerait mon nom si j'avais ma tête sur sa chatte ?

Serait-elle plus docile après plusieurs orgasmes ?

—Tu serais prête à remettre en cause tes valeurs en rompant un pacte, que moi-même j'ai déjà respecté ?