N1811
16h.
Après une journée intense comportant des trajets de bateau et d'avion. Sans oublier le fait que j'ai buté les deux matons qui m'ont amené ici y a dix-neuf jours, juste pour décompresser. J'arrive enfin à l'adresse que Mat m'a communiquée.
Je l'ai chargé y a quelques années de lui trouver une maison avec la tonne de fric que j'avais accumulée en étant dans le gang. Il a respecté ce que je lui avais demandé en lui trouvant une putain de baraque énorme. Du style qu'on voit dans les films appartenant aux riches, elle doit avoir bien deux étages, des tonnes de baies vitrées, une piscine et au moins un hectare de terrain. Un peu trop grand pour lui seul, mais c'est parfait, je suis là désormais.
Je toque trois fois comme à l'époque, il doit savoir que j'étais censé arriver aujourd'hui, j'ai vu ma putain de gueule partout sur les journaux. Les paparazzis n'ont pas arrêté de me suivre partout comme des clébards depuis qu'on m'a ramené à l'aéroport. J'ai d'ailleurs récupéré une arme assez rapidement sans qu'on puisse me dire quoi que ce soit, et c'est comme ça que j'ai usé de mon tout nouveau pouvoir après avoir posé le pied sur le sol américain sur l'un d'eux, en lui braquant mon arme sur la tempe après l'avoir obligé à balancer son appareil.
Je suis aussi passé par la case hôpital afin qu'un putain de médecin regarde toutes les blessures que j'ai accumulées. Ils m'ont recousu le doigt, car ils ont réussi à retrouver l'autre morceau. Puis ils m'ont désinfecté la jambe avant d'extraire les bouts de balle qui en restaient, puisque le chien qui m'accompagnait sur cette île avait mal fait son taf. Au final, je suis bien amoché, mais en vie et c'est le principal. Je n'ai pas crevé sur cette putain d'île de merde et j'ai gagné une putain de liberté suprême à m'en faire bander.
Une vieille apparaît devant moi après avoir ouvert la porte avec un grand sourire.
C'est qui, celle-là ?
Je dégaine mon beretta et lui le pose sur la tempe.
— Je n'ai pas le temps de jouer mamie, où est-il ? craché-je assez impatient quand il s'agit de lui.
Une ombre apparaît derrière elle.
Ses yeux verts me fixent.
Putain, il s'est fait tatouer.
Il a grandi, il fait pratiquement ma taille.
Il a laissé ses cheveux pousser, lui qui adorait les avoir courts à l'époque, en me demandant constamment de les lui raser.
— Évite de faire peur à ma gouvernante, K.
Sa gouvernante ?
Il a besoin d'une gouvernante ?
Il est handicapé ?
Quelqu'un lui a fait quelque chose ?
À la place de la momie, il aurait pu quand même choisir une bonne petite étudiante qu'il aurait baisée à sa convenance. La vieille se décale pour s'occuper sans doute des tâches ménagères et il ouvre en grand la porte pour m'inciter à entrer. J'esquisse un sourire, range mon arme et pose un pied sur le pas de porte m'arrêtant devant lui.
Je le regarde.
Je le sonde.
Il rompt le mètre qui nous sépare en ouvrant ses bras pour me faire une accolade, et me tape dans le dos. Il n'a toujours pas changé ses habitudes, il reste silencieux pour ne permettre à personne de rentrer dans sa tête.
Mais je sais qu'il est content que je suis rentré, je le suis aussi.
Content qu'il soit là.
Content d'être à la maison.
VOUS LISEZ
REBIRTH ISLAND {DARKROMANCE}
ActionNova essaie en vain de sortir la tête d'un énorme tsunami depuis qu'elle a assister au meurtre de son petit ami. Voulant à tout prix savoir ce qui est passé par la tête de son frere pour en arriver là et ayant plusieurs questions qui resteront sans...