CHAPITRE XXX

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N1811 / K

Il y a quelques jours.

23h, sur le toit.

Allongé sur le sol froid, je contemple le ciel et le calme qui y règne.

Je n'arrive pas à m'enlever de la tête cette putain de gamine. Je voulais avoir le dessus sur elle, la faire jouir afin qu'elle se sente sale, qu'elle n'arrive plus à se regarder en face en ayant les images des doigts d'un meurtrier en elle. Au final, c'est moi qui n'ai pas pu soutenir ses putain de yeux verts après l'avoir vue jouir, cette lueur que j'ai habituellement quand j'ai gagné quelque chose était présente dans ses iris, rendant ma queue impatiente de la prendre contre cette porte pour la faire jouir autant de fois que possible. Mais j'aimerais aussi lui mettre une balle dans le crâne afin que tout ça ne pose plus aucun problème, que ma bite ne soit plus autant attirée par elle, que mon putain de cerveau ne pense pas à la langue de mon frère dans sa bouche.

Mon corps ne devrait pas être autant attiré par le sien.

Tout chez elle me donne envie de la buter.

Mais tout chez elle me donne envie de la baiser.

Deux sentiments complètement contradictoires dans mon putain de cerveau, qui me font péter les plombs.

Pathétique.

La porte qui mène au toit s'ouvre sur Kev, avec un joint dans la bouche.

— De toutes les meufs que tu peux avoir, tu as décidé de l'avoir elle, lance-t-il s'asseyant à côté de moi me tendant le joint.

Il veut directement parler de ça, parfait, allons-y.

— Tu as couché avec elle ? demandé-je en recrachant la fumée.

Il ne me répond pas, ayant le regard rivé devant lui. Je prends donc son silence pour réponse, je sais très bien qu'il ne l'a pas fait. S'il était passé à l'acte, il n'aurait pas arrêté de la toucher devant moi pour marquer son territoire.

— Le jour où elle accepte de coucher avec toi, j'accepte de lâcher l'affaire et d'aller faire jouir une autre m-

Sans même me laisser finir, un coup atterrit sur ma gueule, je viens de recevoir son poing gauche en plein sur mon nez.

Inspire.

Expire.

C'est ton frère, ne lui défonce pas la tronche.

— Je ne veux pas savoir que tu as pour but de la faire jouir, Kieron ! VA TE BAISER QUELQU'UN D'AUTRE, PUTAIN !

Ses poings bien serrés, sa mâchoire contractée, il tire une nouvelle fois sur son joint un peu trop longtemps, j'en conclus que les circonstances dans lesquelles nous sommes l'énervent, bienvenue au club, car moi aussi. Le fait que je veuille la même chose que ce qu'il convoite l'emmerde, et je comprends, je suis actuellement dans la même situation que lui.

Mais je n'y peux rien.

J'aimerais changer de cible, mais mon putain de corps ne jure que par elle sans même l'avoir encore touchée.

REBIRTH ISLAND {DARKROMANCE} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant