17. Ainsi va la vie

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Aaron

Début juillet, deux mois plus tard, Mardi à 9h45 :

Trois mois que j'étais sur le territoire anglais et je n'avais qu'une obsession : repartir. Tom avait réussi à trouver une échappatoire à mon contrat qui me liait à ce fils de pute. Ce qui incluait de lui verser des indemnités qui couvriraient mes frais de scolarité ainsi que ceux engendrés par mes dix ans en Asie.

Autant dire que cela représentait une somme pharaonique que je n'avais pas. Chris m'avait proposé de me prêter une partie de la somme manquante mais j'avais refusé. Je ne voulais pas que mon ami me fasse la charité, ni lui devoir quelque chose.

Forcé de rester travailler dans cette boite, j'avais décidé d'effectuer mon travail méticuleusement comme à mon habitude. J'avais une conscience professionnelle et mes différents collaborateurs n'étaient pas responsable de mon aversion pour ce trou du cul qui me faisait office de patron.

Duncan avait augmenté ma charge de travail en me donnant la supervision de tous les services de l'entreprise. Avec cette stratégie, il m'amenait habilement à reprendre sa succession.

Nous étions en désaccord sur la façon de diriger, nos échanges étaient de plus en plus tendus. J'évitais la Town house familial, tout comme le reste de ma famille. Je me plongeais complètement dans le travail en essayant de faire prendre une nouvelle direction au management de cette boite.

C'était sans compter sur ce connard violent qui ne faisait que contrer tout ce que je m'efforçais de mettre en place. Malgré tout, j'avais réussi à faire prendre une progression de 5% de nos produits sur les différents marchés et je comptais bien arriver à 20% d'ici la fin de l'année.

-- Mr Neill, vous devez signer ces documents, déclara Felice derrière moi en déposant un dossier sur mon bureau.

-- Très bien, répondis-je les yeux rivés sur mon PC. Je les signerai quand j'aurai fini de consulter mes mails.

Felice était constamment dans mes pattes. C'était une arriviste qui avait les dents longues. Elle misait tout sur son physique. Elle passait ses journées en robes moulantes et talons hauts à se trémousser.

Je savais pertinemment comment elle était arrivée à ce poste, ce n'était sûrement pas grâce à ses compétences professionnelles qui étaient désastreuses. Heureusement que j'avais recruté une nouvelle assistante, Paty, qui effectuait le travail pour deux.

Elle attendait à côté de moi en se recoiffant. Ce qui m'exaspérait déjà de bon matin. Comment pouvait-on passer autant de temps à se regarder le nombril de cette façon ? Cette femme était le stéréotype parfait de la blonde idiote.

Pathétique ma pauvre fille !

-- Il y a autre chose, finis-je par demandé légèrement agacé en fermant ma boite mail.

-- En fait Mr Neill, votre frère aimerait savoir quand vous comptez prendre votre pause déjeuner.

-- Je n'ai pas prévu de prendre de pause déjeuner, claquai-je en me relevant de mon siège. Essayez de vous coordonner un peu plus avec Paty s'il vous plaît. Cela fait des semaines que je vous le répète, j'aimerais ne pas avoir à vous le redire.

Je me dirigeai vers la salle de pause pour me prendre un café. J'entendis ses talons qui me suivaient claquer sur le parquet.

Ce son est insupportable, mais qu'elle mette des baskets bordel !

-- Quoi encore ? grinçai-je en me retournant avant d'entrer dans la salle de pause.

-- Il vous propose 13h00 pour le déjeuner, je valide ou

La Proposition (Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant