34. Une vérité choquante

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Aaron

Après une réconciliation torride dans un endroit insolite :

Je l'avais emballé dans une nappe blanche avant de la laisser dans le garde-manger pour partir à la recherche de Jeffrey. J'avais besoin qu'il m'aide à la faire remonter dans ma chambre sans croiser personne. Je fis plusieurs fois le tour de la maison avant de tomber sur lui. Il était sur la terrasse.

-- Jeffrey content de vous voir, commençai-je en me plaçant à côté de lui, face aux jardins.

-- Monsieur, un problème en cuisine, sourit-il en regardant la foule d'invités devant nous.

-- Qui d'autre à entendu ? demandai-je légèrement gêné.

-- Seulement la moitié du personnel présent, monsieur.

-- Je vois. Est-ce que je peux compter sur votre totale discrétion à tous où j'ai dû soucis à me faire ? continuai-je. Je ne voudrai pas mettre Eleanore dans une situation délicate, vous comprenez ?

-- De quoi parlions nous Monsieur ? déclara-t-il amusé.

-- Merci Jeffrey. J'aurais besoin que vous me rendiez un service. J'aimerais lui faire une surprise.

-- J'en déduis qu'entre vous et Melle Eleanore, tout est rentré dans l'ordre à présent ?

-- Oui tout va pour le mieux, répondis-je en souriant.

Je lui expliquai la surprise que j'avais en tête pour Eleanore en lui donnant les détails de ce que j'attendais. S'il y avait une personne capable de faire prendre vie à mon plan, c'était bien lui. Cet homme avait des ressources insoupçonnées. Il arrivait toujours à contenter les moindres désirs de ma tante et tout le monde savait que c'était une femme exigeante.

Il me confirma que tout serait fait selon mes demandes en me garantissant une totale discrétion une fois de plus. Parmi ses nombreux talents, il possédait une qualité que j'appréciais énormément, c'était une vraie tombe.

Nous avions bien tenté plus jeunes avec Inès et Alister de lui faire cracher le morceau quand notre tante nous faisait des petites cachoteries. Ce qu'il ne fit jamais, malgré nos nombreux efforts et stratagèmes déployés pour le faire plier. J'étais persuadé que même sous la torture cet homme ne parlerait pas.

J'allais le laisser sur la terrasse quand je me rappelai que ce n'était pas la raison première pour laquelle je le cherchais.

-- J'ai un autre service à vous demander Jeffrey, poursuivis-je. Eleanore a eu un souci avec sa robe. Pour le moment elle est encore dans le garde-manger empaquetée dans une nappe. Il faudrait qu'elle puisse rejoindre ma chambre pour se changer sans croiser un de nos invités.

-- Je vois Monsieur, déclara-t-il en se tournant légèrement vers moi un sourcil légèrement relevé. Allons aidez Melle Eleanore à sortir dignement de sa cachette.

-- Je ne sais pas ce que cette famille ferait sans vous Jeffrey, entonnai-je en le suivant. Merci beaucoup.

-- C'est un honneur d'être au service de votre tante. Et si je peux me permettre Monsieur, vous avez toujours été mon préféré, mais ne le dite pas à votre frère ou à votre sœur.

-- Motus et bouche cousue, affirmai-je solennellement.

Il s'arrêta devant la porte du garde-manger. Il se retourna vers moi en me souriant avant de poursuivre :

-- Et Melle Eleanore vous rends heureux. Il y a bien longtemps que je ne vous avais pas vu sourire. Je crois que la dernière fois c'était l'été de vos quinze ans. Les autres étés qui ont suivis, vous sembliez renfermé sur vous-même et vous ne quittiez pratiquement pas votre chambre.

La Proposition (Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant