Aaron
Dans une salle-de-bain romantique :
-- J'ai parlé avec ma mère, déclarai-je en brisant le silence entre nous.
-- Hum hum, roucoula-t-elle en se frottant à moi.
-- Et je lui ai demandé qui était mon père, lui avouai-je.
-- Ça va ? me demanda-t-elle inquiète.
-- Je n'en sais rien, admis-je. Je crois que je suis déçu et en colère.
-- Est-ce que tu veux m'en parler ? Ou peut-être que tu ne préfères pas, je ne veux pas que tu te sentes obligé.
-- J'aimerai bien en parler avec toi en fait, avançai-je doucement.
Elle reposa sa coupe sur le rebord de la baignoire, elle me prit des mains la mienne qu'elle déposa à côté de la sienne. Elle entremêla nos doigts ensembles qu'elle remonta à sa bouche pour les embrasser tendrement tout en les caressant. Je reposais ma tête contre la sienne en respirant son odeur. Elle était si douce, si avenante avec moi.
Je fermai les yeux en lui racontant tout ce que ma mère m'avait dit plus tôt. Je ne m'arrêtai pas là, je lui parlai également de mon parrain Phillipe. Je partageai avec elle tout ce que j'avais pu vivre avec cet homme, qui au final n'était autre que mon vrai père. A mesure que j'avançai dans mon récit, je revivais ces moments avec lui.
Je le revoyais me sourire alors qu'il m'expliquait comment amorcer le poisson. Je revoyais sa façon de se tenir lorsque nous buvions une bière ensemble et qu'il me racontait ses déboires avec les filles pour que je ne sois pas peiné des miennes. Je me remémorai nos accolades, seuls contacts physiques que j'avais pu avoir avec lui. D'une certaine façon je le faisais revivre dans ma mémoire et c'était grâce à elle.
Eléanore n'avait pas arrêté d'embrasser mes mains qu'elle avait maintenu précieusement entre les siennes. Elle ne m'avait pas interrompu, ni posé de questions. Elle m'avait laissé partir pour me perdre dans ses souvenirs lointains qui prenaient un nouveau sens pour moi aujourd'hui, et je l'aimais d'autant plus pour ça.
Je finis par m'arrêter de parler, je gardai les yeux fermés en cachant mon visage dans ses cheveux, elle ne creva pas le silence tout de suite, non elle me laissa encore du temps. Nous restâmes encore un moment sans rien dire. Puis mes mains quittèrent ses lèvres pour venir caresser ses bras tandis que ma bouche reprit le chemin de sa peau pour parsemer des baisers sur le côté de son visage.
-- Je suis désolée que tu aies dû vivre ça, lâcha-t-elle avec tendresse.
-- La bonne nouvelle c'est que ma mère demande le divorce et qu'elle vient s'installer ici, souris-je pour ne pas paraitre trop tendu.
-- C'est une bonne chose pour elle mais toi ? Comment tu prends tout ça ?
-- Je suis soulagé d'une certaine façon. Je vais pouvoir tout laisser derrière moi et me concentrer sur ma petite amie.
Je caressai son visage tourner vers moi. Elle afficha son petit air malicieux en se rapprochant de mes lèvres.
-- Je ne sais pas qui est cette personne mais elle a beaucoup de chance, j'en suis jalouse.
Elle m'aguichait, tout en gardant mes yeux encrés dans les siens je descendis mes mains sur sa poitrine que j'effleurai du bout de mes doigts. Elle soupira avant de descendre ses doigts sur ma queue qui venait de se relever. J'enlevai sa main qui s'attelait déjà à me branler et j'écartai ses cuisses pour les faire passer au-dessus de mes jambes en la repositionnant devant moi.
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La Proposition (Correction)
Roman d'amourQue repondriez-vous si un bel inconnu vous faisait une proposition indécente en pleine rue? La proposition est claire: juste une nuit où tout serait possible. Une seule nuit sans aucuns tabous, sans aucunes retenues. Où chacun pourrait s'exprimer s...