La Proposition (Correction)

18. Fêter une victoire et reprendre contact

Eleanore

Dans un quartier de Soho, Mardi à 20h00 :

J'attendais depuis vingt bonnes minutes Charlie et Tom chez Giovanni pour notre dîner hebdomadaire. J'étais en avance et hyper excitée. Demain mon livre sortait dans toutes les librairies du pays. Mieux que tout, Charlie avait réussi à m'organiser ma toute première séance de dédicaces samedi dans celle près de chez moi. J'avais trop hâte de rencontrer mes lecteurs.

Le serveur venait de m'apporter une bouteille de prosecco et trois flûtes que j'avais commandé en arrivant. J'étais tentée de commencer à boire sans eux mais ça n'aurait pas été sympa de ma part. A la place, je me vengeai sur les cacahuètes que je gobai en soufflant. Je les avais harcelés de messages toute la journée pour bien leur rappeler de ne pas être en retard ce soir. J'avais une grande nouvelle à fêter moi.

Super les copains, vous auriez pu être faire l'effort d'arriver avant moi. Pour une fois qu'on avait un super truc me concernant à célébrer.

Mon portable vibra. Ce devait certainement être l'un de mes deux lâcheurs d'amis qui m'expliquait qu'il ne pourrait pas venir à la suite d'un contre temps de dernière minute. Je l'attrapai dans mon sac. Je déverrouillai l'écran. En fait non, j'avais reçu une notification sur mon compte perso insta. J'ouvris mon application en m'attendant à tomber sur un message de pub ou un autre truc du genre.

C'est pas vrai. Je...

-- Hey, salut Ele, lança Charlie en s'installant à côté de moi.

-- Salut, lui répondis-je encore sous le choc de ce que je venais de voir.

Je rangeai mon portable à la va vite dans mon sac en prenant un sourire de circonstance.

-- Tom n'est pas encore arrivé ?

-- Comme tu peux le voir, dis-je en souriant. Allez, on boit.

Je pris la bouteille pour remplir deux flutes avec le liquide doré. Une fois les verres remplis, j'en tendis une à Charlie. Je pris la mienne que je fis cogner contre la sienne avant de la vider d'une traite. Je me resservis une pleine rasade que je descendis aussi vite que la première sous les yeux ébahis de Charlie.

-- Ok, commença Charlie en me prenant la bouteille des mains. On peut savoir ce qui se passe.

-- Aaron vient de m'envoyer un message sur insta, soufflai-je en essayant de lui reprendre la bouteille.

-- Je crois que tu as assez bu, me gronda-t-elle gentiment. Qu'est-ce que dit son message ?

-- Je ne l'ai pas ouvert. Je ne suis pas sûre de vouloir savoir ce qu'il m'a écrit, avouai-je. Ça fait deux mois depuis le Kent et son faux rencard. Et Mr ne daigne envoyer un message que maintenant, trop facile !

-- Qui t'envoie un message, demanda Tom en se laissant tomber sur la chaise en face de moi.

-- Aaron, grimaçai-je.

-- Et son message dis quoi ? demanda-t-il curieux.

-- Je ne sais pas. Et je ne veux pas savoir.

-- Ton portable, m'ordonna Tom en tendant sa main.

-- Non, tu ne regarderas pas, me renfrognai-je en m'enfonçant dans le fond de ma chaise et en croisant les bras. A la base on était censé fêter mon succès pas parler de lui.

-- Ton livre sort en librairie demain donc techniquement nous n'avons encore rien à fêter, me snoba Tom. Et puis pas de quoi en faire tout un plat, ce n'est pas encore un best-seller.