14. Une deuxième nuit

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Aaron

Samedi en début de soirée, près d'un étang :

Je me réveillai contre le chêne. Eleanore avait disparu. Décidément c'était une spécialité chez elle de s'échapper pendant mon sommeil. D'habitude je n'arrivais pas à me défaire des nanas qui me collaient. Eleanore passait son temps à me fuir. Ce qui expliquait peut-être qu'elle m'obsédait à ce point.

Même si j'étais content de passer un week-end chez Chris et de profiter de mes amis de longue date en oubliant tout de mes obligations. Elle rendait ce séjour encore plus dépaysant. Elle venait d'augmenter d'un cran le désir qu'elle suscitait chez moi. J'étais déjà pressé de la retrouver ce soir.

Je remontai rejoindre les autres rapidement. Il fallait que je règle certains détails. Il était impossible que cette fois je ne puisse pas finir à l'intérieur d'elle à cause d'un ridicule souci technique.

Je n'avais pas pensé une seule seconde que j'aurais eu besoin de capotes pour ce week-end entre amis. Alors je n'en avais pas pris comme un con. Maintenant qu'Eleanore venait de rentrer dans l'équation, il fallait que j'en trouve quitte à retourner cette maison.

Je savais que Chris et Wendy en utilisaient encore. Il y a quelques années, ils avaient arrêté tout moyens de contraception en vue de faire un enfant. Tout ne s'était pas déroulé comme prévu. Après la fausse couche de Wendy, ils avaient finalement décidé de faire une pause dans leur course au bébé.

Je devais passer cette maison au peigne fin pour trouver les munitions de mon pote. Je n'étais pas prêt à lui demander directement de me dépanner. Si je l'avais fait, j'aurais dû dévoiler mes plans. Or, je voulais garder pour moi les moments que j'avais partagé avec Eleanore. Je ne voulais pas la mettre dans une position délicate devant nos amis communs, ni risquer de compromettre ce qui m'attendait : une nuit de sexe avec une déesse.

J'arrivai dans le jardin. Elle était en train de discuter avec Gemma. Elle rayonnait, c'était en total contraste avec le visage fermé qu'elle avait affiché toute l'après-midi. Ce midi pendant le repas, j'avais bien tenté de capter son regard à plusieurs reprises mais elle m'avait complètement ignoré. Ce qui m'avait poussé à la suivre quand elle était partie seule.

Je l'avais senti agacé que je sois présent ce week-end. Pourtant elle n'avait pas désiré que je parte non plus. Alors j'avais voulu comprendre son comportement, cette femme était un vrai mystère pour moi.

Je n'avais pas voulu la confronter où des oreilles indiscrètes auraient pu nous entendre, elle se serait certainement braquée. Du coup j'avais saisi l'opportunité qui s'offrait à moi lorsqu'elle avait décidé de s'éclipser en douce. Et qu'elle ne fut pas ma surprise, elle m'avait offert un pur moment d'extase avec une branlette mémorable.

-- Ah te voilà, me lança Chris en arrivant à côté de moi et en me tendant une bière. Alors cette balade ?

-- Charmante, souris-je en repensant aux doigts d'Eleanore sur ma queue.

-- Je connais ce regard, lâcha-t-il tout bas.

-- Quel regard ?

-- Celui du mec qui a conclu, arqua-t-il fièrement.

-- Avec un vieux chêne, oui, ricanai-je.

-- À d'autre, je t'ai vu la suivre. C'est vrai qu'elle est mignonne, comme tu les aimes en plus.

-- Nous avons seulement emprunté le même chemin, feins-je innocemment en portant le goulot à ma bouche.

-- Et votre petite conversation dans la cuisine ?

La Proposition (Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant