Étudiant particulier

Chap. 24 Gêne

Hey hey me revoilà ! Après cette soirée mouvementée, la nuit n'est pas de tout repos pour notre très cher Kaga... Bonne lecture !
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Chap. 24 Gêne

[Kagami]

Il s'était rendormi alors que je parlais... La couverture le couvrait à peine, et il l'avait roulée en boudin pour la serrer contre lui. En boxer, quasi nu. Et ce corps ondulant me revenait à l'esprit.

Je refermai mon ordinateur et me levai, le regardai un peu. Élancé, beau... Ses muscles joliment dessinés. Rien que cela suffisait à exciter mon corps. Et le souvenir doux d'hier...

Mes mains sur son torse... la douceur de sa peau si souvent huilée, la sensualité de ses gestes, la fermeté des autres. Tout en retenue et dépravation. Le bouton de son pantalon ouvert, le boxer apparent dont je n'avais pu ignorer la déformation...

Et ces mots, ce baiser. Comme s'il m'avait fait l'amour sans que je ne le sache, avant de retirer mes œillères pour tout me faire voir sous un angle nouveau.

Mais qu'est-ce que ça signifiait pour lui ? Il voulait m'aimer une nuit, peut-être plus, deux ou trois, avant de se lasser pour en aimer un autre. Mon physique l'attirait. Notre complicité ne faisait qu'exciter un désir purement charnel. Il ne m'aimait pas.

Et moi ? Moi qui avais succombé à ce toucher, alors que cela m'avait toujours semblé si interdit. Moi qui n'avais été capable de le quitter après cette révélation. Moi qui avais apprécié ce repas partagé dans le rire, ses moues et sourires et tout son naturel.

Et moi qui le regardais dormir. C'était creepy... Je bandais. Là, c'était inquiétant. J'imagine qu'il ne m'en voudrait pas si je prenais une douche...

Je m'enfermai dans la salle-de-bains et passai de l'eau sur mon visage avant de faire couler la douche. Je me déshabillai et vérifiai que la porte était bien close, avant de m'enfoncer sous l'eau.

Chaque goutte tombant sur mon corps me rappelait son contact. Sa peau, son odeur douce, son souffle qui enflammait mon échine et nouait mon estomac. Chaque goutte l'imprimait davantage dans mon esprit. Une image perverse et pourtant si douce...

Un autre homme.

Pas celui qui défendait un projet immobilier deux heures avant. Pas celui qui travaillait avec moi et apportait de si bonnes idées... Pas celui qui était embarrassé dès que j'entendais un mot sur sa sexualité...

Comment pouvait-ce être la même personne qui me faisait honteusement caresser ma virilité ? Comment pouvait-il la rendre si dure ? Merde...

Je fermai les yeux, mais c'était pire. Il me hantait. Mes doigts continuaient malgré moi... mais je craignais que cela ne suffise pas. Et ce gel douche qui portait l'odeur de sa peau... comme si c'était lui qui me touchait, qui m'englobait et me réchauffait. J'étais déjà une braise...

Je m'adonnais si peu à ce genre de plaisir... je n'en avais pas le temps... pas l'envie... pas le désir fou... Mais c'était lui... il m'enivrait.

Que ferait-il s'il savait ? Viendrait-il me retrouver ? Lui qui savait si bien y faire, qui pourrait m'apaiser de sa langue et de sa bouche humide. Et s'il voulait plus, que serait-ce ? Lui ou moi ?

Un de mes doigts osa passer entre mes fesses, me pénétra un peu... Je me penchai en avant, me retins à la paroi. J'étais serré... et si c'était lui... Si c'était Aomine qui me touchait là... Cela... m'excitait... L'imaginer y mettre... Non... juste des doigts peut-être... Ou tout... j'aimerais pouvoir supporter cela...