Chap. 31 Coupables

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Et me revoilà avec la suite ! Je vous laisse avec ce titre héhé... Bonne lecture !
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Chap. 31 Coupables

[Aomine]

    Je plaçai le café à côté de lui. Il ne le remarqua même pas, l'air concerné, stylo rouge qui dansait entre les doigts. La copie était déjà recouverte de sang. Je déposai mes doigts sur son épaule ; il releva la tête.
"Pense à prendre une pause.
-Après ce désastre... Merci pour le café."
J'embrassai sa joue et repris mon poste d'observation, affalé sur le canapé.

    Il tourna la copie et secoua la tête. Mignon...
"J'en suis à chercher où je peux mettre des points," grogna-t-il.
Je ne pus retenir mon sourire.
"Allez, six, j'ai pas pu faire mieux.
-Amène-toi."
Il se leva et s'étira sur la table, comme un gros chat. Un tigre, plutôt.

    Il marcha vers moi et s'allongea sur mon ventre. Mes doigts passèrent dans ses cheveux et grattèrent un peu son crâne.
"T'y es depuis ce matin, détends-toi un peu.
-Mhm... J'ai pas fini...
-T'as encore cinq jours, t'as fait la moitié."
Il ferma les yeux.

    "Je sors avec mes potes, ce soir...
-Encore ?
-J'suis en vacances, faut bien que je profite.
-Ouais, j'imagine... Je suis jamais beaucoup sorti, moi...
-Tu peux venir, tu sais. Ça les dérangera pas.
-Nan, j'ai du taf. J'peux pas laisser mes dossiers traîner parce que je corrige des copies."
J'embrassai son front.
"Courage..."

    Il se redressa sur moi pour m'embrasser longuement.
"T'as géré, tu sais ?
-T'as corrigé ma copie ? compris-je.
-Ouais. Brillant, vraiment. Mais le 'I like you, senpai', à la fin, il était pas nécessaire... Tu pourrais te prendre un zéro pour ça, tu sais ?
-C'était plus fort que moi. C'est plus que ça en plus...
-Ah ouais ? joua-t-il.
-Mh. Je t'aime.
-En anglais ?
-T'es con. I love you, idiot."
Il pouffa et rattrapa ma bouche.
"Love you too."
Bordel. Mon corps entier frémit. Mon cerveau explosait. Il avait dit qu'il m'aimait.

    Je me penchai sur ses lèvres, me redressai, lui sur mes genoux. Je l'embrassai, mêlai nos langues avec désir. Il fallait qu'il voie toute ma joie.
"Bordel, Tai... Préviens...
-T'es pas content ?
-Si, idiot... très..."
Je pris son visage en coupe. Des baisers, encore. Mon cœur battait comme un fou. Je le plaquai contre moi dans une puissante étreinte.
"Et j'vais t'abandonner ce soir, après ça...
-Mh... J'vais y retourner, là de toute façon.
-Nan, nan, nan, m'opposai-je. Pas après ça. Donne-moi cinq minutes au moins."
Il pouffa.
"Ok, dix minutes même."
Je souris. Ça m'allait...

    "Tu rédiges bien.
-T'arrives vraiment à penser à ça après m'avoir dit que tu m'aimais...
-Mh... J'suis tombé amoureux en lisant ta copie.
-C'est ça, ouais... ris-je. C'est un peu malsain, tu sais...
-Ah ouais ? Ton écriture est très sexy...
-Donc tu t'es mis à bander en lisant ma copie ?
-Ah ! T'es sérieux ?! s'exclama-t-il.
-Quoi, c'est toi !"
Il rit dans mon cou.

    Il m'aimait... Et il était magnifique comme ça, avec ce sourire...

    Je me remis à l'embrasser, avec une grande tendresse, ma main sur sa joue.
"Tu pourras sortir avec moi, cette semaine ?
-Avec les copies...
-Et une soirée chill avec toi ? essayai-je.
-J'ai peur de pas réussir à me coucher...
-Ouais... Tu peux pas reculer ton réveil d'une ou deux heures ?
-Daiki...
-C'est... trop te demander ?" réalisai-je, peiné.
Il ne pouvait pas... m'offrir quelques heures...

    "On fait comment ? osai-je.
-J'en sais rien. C'est juste cette semaine...
-Ouais, je sais, mais c'est la seule semaine où j'ai du temps...
-Je sais..."
Il reprit mes lèvres avec douceur.
"Ta semaine de vacances, c'est ma semaine la plus chargée... C'est difficile pour moi de me libérer.
-Mh... Et si on fixe juste un moment ? Quand tu veux... J'ai... c'est cool de te regarder bosser, mais bon... Et puis... j'aime bien baiser sous la douche, mais on peut peut-être le faire à un autre moment... Oublier un peu le temps.
-Je... j'vais essayer de mettre l'accélérateur sur les copies pour me libérer un moment. M'en veux pas.
-J't'en veux pas. C'est juste difficile... J'ai tout le temps de penser à toi, et t'es totalement inaccessible alors que t'es devant moi...
-Désolé. Je vais y retourner..."
Il m'embrassa doucement et se redressa.

Étudiant particulierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant