Chap. 38 Jaloux

745 59 71
                                    

Heyyyo ! Bonne lecture à tous !
————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————

Chap. 38 Jaloux

[Kagami]

    Dans ses bras... au bout de la cour. Enlacés. Une main pâle dans ses cheveux. Il se cramponnait à lui. Pas à moi... encore à lui.

    Ce picotement dans ma poitrine... amer.

    Ils se détachèrent et le blond platine passa son sweat par-dessus sa tête, lui tendit. Et Daiki l'enfila. L'autre lui rabattit la capuche et passa son bras dans son dos, le frotta. Ils s'en allèrent. Je me sentais... faible.

    Il semblait aller mal... et c'était dans ses bras qu'il se consolait. Pas dans les miens. C'était lui qu'il avait choisi, alors que j'étais là, à quelques mètres. Mais non, il avait dû l'appeler pour que Shiro parcoure la moitié de Tokyo avant d'arriver ici. Pas un message de sa part...

    Je voulais... savoir... je voulais qu'il se confie à moi... Je ne voulais pas être le seul, mais je voulais être celui en qui il plaçait toute sa confiance, celui qui l'épaulait... pas juste son partenaire... les rires, l'amour, le sexe, oui, mais... je voulais être là aussi pour les moments difficiles...

    Mais voilà, ce n'était pas de moi qu'il avait besoin. Et ça... ça faisait mal.

*

    Je savais que c'était mal. J'aurais dû attendre, mais... C'était plus fort que moi. Je sonnai. Un bruit de pas. La porte s'ouvrit sur lui, lui. L'autre.
"Ah... salut, fit-il, visiblement surpris. Aho, c'est ton mec.
-Laisse-le entrer."
Le blond s'effaça.
"Vas-y doucement, souffla-t-il.
-T'inquiète."
Je retirai mes chaussures et m'avançai. Il m'apparut, en boule sur son lit, dans le sweat de l'autre, les yeux dans le vide. Je ne m'attendais pas à ça...

    Je déposai ma veste sur sa chaise et vins m'asseoir à ses côtés. La place était chaude...

    Sans résistance, l'homme me laissa l'attirer contre moi, sa tête sur mon épaule.
"Tu veux que je lui explique ? demanda l'autre stripper.
-C'est... à moi de le faire...
-J'te demande rien, murmurai-je. Juste... est-ce que tu veux que je reste ?
-Mh..."
Il se blottit davantage contre moi...

    Je le serrai avec calme, retirai les embouts du sweat, qu'il mâchonnant avec tracas. Mes lèvres se déposèrent sur son front. Des larmes montèrent dans ses yeux. Qu'est-ce qui avait pu se passer ?
"Tu veux un thé ? me demanda son collègue. Ou autre chose ?
-Non, merci."
Il se servit une bière et s'approcha, s'appuya contre le bureau.
"Aho, je peux lui expliquer..."
Le métis grogna, abandonna.

    "Il avait pas prévu de t'en parler parce qu'il veut pas y penser. C'est pas vraiment grave, t'inquiète pas, mais c'est juste un tout. Ça a commencé y a trois ans. Il venait d'entrer au Sky, j'le connaissais pas vraiment. On est vite devenus assez proches, sexuellement. Mais on se connaissait pas, et on se supportait pas en dehors de la danse et du cul."
Il y a trois ans...

    Les yeux du métis étaient bordés de larmes tremblantes. Il ne regardait rien. Je me penchai sur ses lèvres et les embrassai avec douceur, le berçai contre moi, caressai ses cheveux.

    "Je venais souvent ici, c'était pratique comme il avait cours. Il dansait le jeudi, à l'époque. Et un jour, j'étais resté dormir vendredi, il m'a réveillé vers seize heures en rentrant de la fac. On se faisait souvent des goûters/petit-dèj comme ça, c'était cool. Et vu que j'étais éclaté, on s'engueulait pas..."
Un petit sourire sur les lèvres de mon amant. Un sourire douloureux.

Étudiant particulierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant