Étudiant particulier

Chap. 19 Hésitation

Hello c'est encore moi ! Une nuit ensemble, encore... est-ce une bonne idée ? Bonne lecture !
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Chap. 19 Hésitation

[Aomine]

    <Je suis devant l'immeuble>
J'attendis, regardai les alentours. Une rue éclairée par de grands lampadaires. Il faisait froid. Je soufflai dans mes mains et les frottai un peu. La lumière de la cage d'escalier s'était allumée.

    Une silhouette derrière la vitre teintée, la porte s'ouvrit.
"Entre, entre, dépêche, il gèle."
Jogging, t-shirt. Ça lui allait bien... très bien...

    J'obéis, et il referma derrière.
"Merci d'être venu, tu dois être mort.
-Ça va, t'inquiète."
Nous montâmes un étage avant d'arriver dans son appartement. Un grand salon.

    Je posai mes affaires dans l'entrée.
"T'as besoin de prendre une douche ?
-J'en ai pris une là-bas. Toi, ça va ? demandai-je, inquiet.
-J'ai bossé, ça va. Mais je suis juste mort.
-J'arrive pas à t'imaginer travailler dans cette tenue..."
Il haussa un sourcil.
"Sur mon ordi, ou au téléphone, j'ai pas besoin de costard.
-Ouais... mais c'est marrant... Ça te va pas mal..."
Il se frotta les cheveux.
"Arrête avec ça.
-Plus ça t'énerve et plus ça m'amuse," jouai-je.
Et ses bras musclés ressortaient bien comme ça...

    "T'es vraiment bien fait...
-Aomine ?!
-Quoi ? Mets des cols roulés si tu veux pas que je parle de ton corps."
Il secoua la tête, amusé.
"T'as vraiment un don pour me changer les idées."
Cela m'arracha un sourire. Au moins ça lui faisait du bien... alors qu'il me tourmentait...

    "Tu sais, ton célibat va vite se savoir au Sky...
-Et ?
-Tu vas te faire allumer de partout... Je pourrai même plus t'approcher...
-Dis pas de conneries...
-Tu sais que je dis la vérité."
Il se renfrogna ; je pouffai.

    "Donc tu le sais !
-Mes potes m'ont déjà fait chier à ce sujet..."
Mon rire redoubla. Il me balança un coussin à la figure. Un vrai gamin.

    Nous finîmes sur le canapé, à batailler gentiment. Je le bloquai sous moi, immobilisant ses bras de chaque côté de sa tête.
"Tu peux pas gagner à ce jeu, ricanai-je. J'ai trop d'entraînement.
-J'te déteste.
-C'est ça, ris-je. Et là... tu vois, je peux dire ce que je veux, tu peux rien faire."
Son sourire parla pour lui.
"T'es vraiment bien fait...
-Tu soûles !"
Je relâchai ses avant-bras et me redressai à califourchon sur ses cuisses. Je n'avais pas réalisé... merde...

    Le professeur s'assit, une de ses mains passa dans mon dos pour m'empêcher de tomber. Mes yeux glissèrent sur ses lèvres.
"Il est presque trois heures, on devrait aller dormir, soufflai-je en baissant le regard.
-Ouais, t'as raison."
Je me redressai, totalement troublé, joues rougies.

    "T'as des futons ?
-J'ai une chambre d'amis.
-Pas mon budget, gloussai-je. Mais ça te va ? Tu préfères pas qu'on soit dans la même chambre pour t'aider ? On peut déplacer un matelas.
-Mh... ça te dérange pas ?
-On a dormi chez moi."

    Mon téléphone se mit à sonner. Je m'excusai d'un signe, Wakamatsu, je décrochai.
"Qu'est-ce qui se passe ?
-T'as intérêt à bien pécho.
-T'es bourré ?
-Je dors chez toi.
-T'es chiant... Ok, mais tu fais des courses. Et laisse-moi dormir.
-Dormir, c'est ça...
-La ferme, tu sais que je suis dans la merde... grognai-je. Donc, dors. Et ramène pas un gars...
-Si c'est Kei, ça va non ?
-Kei ? Me dis pas que tu vas baiser Kei, nan... mec..."
Je baissai le ton.
"Il suce comme une merde. Nan, tu le ramènes pas. Va chez toi ou chez lui dans ce cas.
-T'es chiant.
-Chiant ? Je t'empêche un coup foireux. Sérieux je devrais mal le prendre. Le premier gars sur qui tu te rabats, c'est Kei ? Je vaux mieux que ça...
-Mais t'es pas là.
-C'est ça. Une petite nuit avec ta main droite ça ira ? Tu veux que je fasse téléphone rose ?"
Il rit. Kagami clignait des yeux à répétition. Je lui fis signe d'ignorer cela.