Chapitre 6 {Cassiopée} Le feu d'artifesses

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4 juillet 2024J'ai fulminé tout le reste de la soirée de la veille et je continue aujourd'hui

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4 juillet 2024

J'ai fulminé tout le reste de la soirée de la veille et je continue aujourd'hui. Non ça ne passe pas. Anatole Dubourgé. Et puis quoi encore ? Je ne suis là que depuis quatre jours que j'ai déjà l'impression d'être dans un cauchemar. Coincée entre mes obligations ici, ce type collant avec sa belle-gueule et maintenant Anatole Dubourgé. C'est le pompon sur le cul du lapin !

Hors de question que je supporte ça plus longtemps ! Je vais commettre un meurtre, j'ai les nerfs en pelote et je sais déjà quel corps j'ai envie de faire disparaître et comment. La faute à toutes les séries policières que j'ai regardées en France et qui m'ont rendue légèrement psychopathe.

Hier, après le massage que j'ai prodigué à cette grande andouille collante, j'ai choisi de prendre un taxi pour rentrer par mes propres moyens pour ne pas subir le retour en sa compagnie. Il m'insupporte. C'est épidermique, il me met hors de moi sans que je ne me l'explique. Dire que je vais devoir le supporter pendant tout l'été, qu'on mette fin à mes souffrances maintenant.

J'arrête de tourner en rond dans ma chambre comme je le fais depuis des heures, mon téléphone à la main en attendant qu'il soit une heure décente en France pour passer ce coup de fil, car évidemment ma grand-mère s'est déchargée de toute responsabilité dans cette situation.

Les mains sur mes yeux, j'inspire, expire par petites bouffées en essayant de reprendre un rythme cardiaque correct. Mes pensées dérivent sur ce qui s'est passé dans l'espace détente de l'hôtel. Mes mains sur sa peau. Son dos musclé et dépourvu de la moindre encre, mais je trouve que ça a beaucoup de charme aussi, un corps sans tatouage. Oh j'espère bien qu'il en a profité parce que c'est la seule et unique chose gentille que je ferais pour lui.

Il ne faut pas pousser mémé dans les orties, sinon elle risque de se piquer le cul ! Il n'y a pas écrit « Sainte Cassiopée » sur mon front. Si je l'ai massé, ce n'était pas par gentillesse ou par compassion, j'ai surtout pensé à moi et je voulais m'épargner un trajet retour à l'entendre se plaindre de son dos dans des petits gémissements insupportables, tout ça pour rien, car au final j'ai fait bande à part.

Résultat, je ne m'attendais pas à ce que ce contact me plaise, pourtant c'est le cas. C'était agréable de le masser, sa peau est toute douce sous sa couche épaisse de muscles et quand il ferme sa bouche et que je ne vois pas son visage, il est presque d'une compagnie agréable. Presque, j'ai bien dit, car il reste un domestique et ça, c'est le plus grand répulsif à mon goût.

C'était soit j'occupais mes doigts dans la seconde, soit j'arrachais à mains nues, les yeux d'Anatole ! Ce type me sort par les trous de nez et figure tout en haut de ma liste de personnes à abattre. Peut-être que je pourrais engager un tueur à gages ? Ça serait une solution plus qu'appréciable et j'en ai les moyens. L'idée fleurit dans ma tête alors que je sens encore la texture de sa peau sous la pulpe de mes doigts. Un frisson parcourt mon échine, ma lèvre inférieure se coince entre mes dents par automatisme.

Opération coup de foudre : sous les palmiersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant