Chapitre 12 {Cassiopée} La belle et le beau

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10 juillet

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10 juillet

C'est le grand jour et je suis une boule de nerfs sur pattes. Ça me prend la tête parce que je ne comprends pas pourquoi je suis autant nerveuse. Les réceptions mondaines, j'en ai l'habitude et j'adore ça. Être le centre de l'attention, c'est l'un de mes passe-temps favoris, alors pourquoi est-ce que mes mains tremblent et mon palpitant s'affole dans ma cage thoracique ?

Il faut que je me calme, que je respire, que je pète un coup et tout ira mieux après.

Peut-être suis-je anxieuse à cause des images de caméra surveillance que j'ai visionnée la nuit du 2 juillet pour comprendre ce qui s'était passé pour qu'il s'imagine qu'un « nous » hypothétique, était en train de se créer. Un grand moment d'humiliation. J'étais ivre, je ne tenais pas debout. J'ai plongé dans la piscine et j'ai balancé ma petite culotte à ses pieds. On ne fait pas plus pathétique que ça. Mon Dieu, les dernières images qu'on voit, nous montrent, moi sur son épaule, alors qu'il me traîne chez lui. Dieu seul sait ce qui s'est passé une fois à l'intérieur, enfin non, lui aussi il sait.

Non, stop, ce n'est pas le moment de penser à ça alors qu'un grand enjeu voit le jour dans quelques heures. Chaque problème les uns après les autres.

La cérémonie d'ouverture débutera dans cinq heures, donc j'ai largement le temps d'aller faire un massage pour me détendre et c'est d'ailleurs ce que je fais de ce pas en faisant appel à la masseuse dans le domaine.

Après tout, qu'est-ce qui pourrait mal se passer ? Un tas de choses, pour être honnête, car je n'ai pas suivi de près ce projet, comme le voulaient mes parents. Si je suis ici, ce n'est pas pour me dorer la pilule au soleil ou pour faire des coups en douce à mon « colocataire indésirable » mais pour m'occuper des derniers préparatifs de la soirée d'ouverture de l'hôtel et suivre son organisation, sauf que je suis trop paresseuse pour faire un truc pareil.

Et si on me posait des questions auxquelles je n'ai pas les réponses ? J'aurais l'air bête. Je ne peux pas me permettre d'avoir l'air bête, mais aucune autre solution ne s'offre à moi. Je repense aux paroles d'Agnès ici, quand on dansait à côté de la piscine mais je n'ai pas changé d'avis. Il est hors de question que j'aille à cette soirée avec Mason Sawyer comme cavalier.

Quoi d'autre encore ? C'est un simple domestique, je ne peux pas m'afficher à son bras. Non je vais trouver une personne dans ma liste de contact et ça fera l'affaire. Les paupières closes, je me détends au fur et à mesure sous les mains expertes de la masseuse tout en décidant de faire appel à quelqu'un de mon rang social. Certes, nous ne sommes pas amis, mais au moins, il représente bien en public et dans ce genre d'endroit, durant toutes ces années, si j'ai bien compris une chose c'est que l'apparence joue un rôle très important.

Ce soir, je n'ai pas le droit à l'erreur.

Mes mains lissent le tissu de ma robe alors que je m'observe dans mon miroir sur pieds. La coiffeuse et la maquilleuse viennent de partir et elles ont fait un très bon travail, il faut dire aussi que le modèle nécessite peu de retouches, sans vouloir me vanter. Une parure de diamants autour de mon cou, quelques bagues à mes doigts, des chaussures à lacets et talons viennent compléter ma tenue. J'ai eu un coup de cœur pour cette robe en la voyant dans une vitrine et j'ai eu un mal de chien à la retirer en l'essayant, elle est tout simplement parfaite.

Opération coup de foudre : sous les palmiersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant