Chapitre 7 {Mason} Ça sent le poulet !

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5 juillet, à l'aube

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5 juillet, à l'aube.

En renversant mon café sur le sol hier matin, j'ai su que cette journée serait merdique. Ça s'est confirmé quand j'ai raté la dernière marche de l'escabeau ou quand je me suis pris toute la pelouse dans la tronche parce que le panier était mal mis. Je ne m'attendais juste pas à ce qu'elle se termine derrière les barreaux.

Peut-être que me mêler de cette histoire en collant mon poing sur la gueule de cet abruti n'était pas le choix le plus judicieux. En plus, je ne suis pas du genre violent. Je suis contre en règle générale et je fais partie de ces gens qui pensent qu'on résout plus les problèmes en discutant, qu'en cognant, mais quand je l'ai entendu lui dire non et qu'il s'est montré insistant, ça a fait comme un court-circuit dans mon cerveau et mon poing s'est écrasé dans sa tronche de cake.

Je tourne la tête vers ma compagne de détention qui a trouvé très intelligent d'éclater une bouteille en verre sur la tête de son agresseur pour essayer de mettre un terme à notre bagarre. Pire idée du siècle. Oui c'était bien une agression, quand quelqu'un dit non et que l'autre insiste, c'est une agression et ça, même si c'est elle qui a commencé à le chauffer.

Elle est vraiment intenable quand elle a bu, j'en avais eu un aperçu l'autre soir à côté de la piscine, mais là ça a passé un autre niveau. Je ne comprends juste pas comme on a pu passer d'une soirée agréable où elle se détendait et où elle prenait même des selfies de nous, à ça.

Quelqu'un a fini par appeler les flics qui nous ont embarqués tous les trois et heureusement, ils ont mis dans une autre cellule le bouffon. Finir ma soirée du quatre juillet au poste de police, ça ne faisait clairement pas partie de mes plans quand je lui ai proposé de m'accompagner à ce concert.

Je voulais lui montrer que j'étais quelqu'un de gentil et faire un truc sympa pour lui faire comprendre que même si elle me mène la vie dure, je ne lui en tiens pas rigueur. Tu parles d'une idée à la con, elle ne changera jamais. Ce n'est qu'une petite bourgeoise qui pense que tout lui est acquis à cause de son statut dans la société.

J'aimerais dire que l'état de l'autre est pire que le mien, sauf que c'est faux. Les muscles ne font pas tout et je dois avoir une gueule atroce, mais au moins j'ai défendu son honneur. Miss casse-bonbons n'a pas dit le moindre mot depuis qu'on a été conduits ici, avec les menottes, s'il vous plaît.

Qu'est-ce qu'on a l'air pitoyables, elle avec sa robe à moitié déchirée et ses cheveux en pagaille et moi avec les mains et la tronche abîmées. D'ailleurs à ce propos, mon t-shirt est bon pour finir à la poubelle vu qu'il est plein de sang. Je ne sais pas exactement où je suis blessé, ce que je sais, c'est que j'ai un mal de crâne terrible et une douleur fulgurante dans le pif à chaque fois que je respire.

En arrivant ici, les poulets nous ont fait passer un test d'alcoolémie qu'on a réussi haut la main, on a tout explosé ! Ok, c'est pas une grande fierté, donc inutile de s'en vanter. Ça m'oppresse qu'elle ne dise rien, car telle que j'ai pu la voir, elle est du genre sans filtre à dire ce qu'elle pense sans se soucier de comment la personne en face va le percevoir.

Opération coup de foudre : sous les palmiersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant