Chapitre 22 {Mason} Le poids des erreurs du passé

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18 juillet

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18 juillet

Peut-on mettre le temps sur pause ? Vous savez, comme ce bouton « arrêt d'urgence » dans les ascenseurs qui arrête momentanément la cage de fer. Je voudrais qu'il en existe un dans ma vie pour qu'elle marque une pause, car l'après me fout la trouille.

Je sais d'expérience qu'avec Cassiopée rien ne dure jamais bien longtemps et ce que nous avons vécu, partagé hier sur cette plage, s'ancre à tout jamais dans mes meilleurs moments. C'était doux et sauvage quand ça le devait, fougueux, terriblement passionné, mais tellement bon.

Quand j'ai senti son corps s'abandonner au plaisir que je lui donnais, quand nos corps n'ont fait plus qu'un comme deux aimants qui s'accrochent, j'ai atteint un sommet de plénitude jamais côtoyé. Je sais, c'est censé n'être que du sexe et peut-être que je suis le seul à avoir ressenti les choses de cette façon, mais j'ai adoré, non j'ai aimé ce qu'on a partagé sur cette plage, seuls au monde.

C'était tellement bon et malgré le sable qui me grattait le postérieur, nous avons fini par nous endormir à l'endroit où nous venions de faire l'amour.

Qu'est-ce que je raconte ? Est-ce que nous avons vraiment fait l'amour ? Je ressens bien une certaine attirance pour elle, mais est-ce de l'amour ? Je me suis promis de ne plus tomber amoureux et pourtant, mon cœur devient fragile quand elle est dans les parages. Mon système de défense se casse la gueule comme s'il était en mousse.

Cette nuit à la belle étoile était magique. Le seul moment où nous ne nous sommes pas pris la tête, c'est quand nos corps s'exprimaient dans le plaisir. Nous avons d'ailleurs remis ça, dans une obscurité semi-complète avec juste les étoiles pour nous éclairer et celle qui a le plus brillé, c'est elle, ma constellation, Cassiopée. Nous avons fait une deuxième fois l'amour dans le sable avec cette même intensité qui m'a prouvé que ce n'était pas juste dû au fait qu'on se cherchait depuis un moment.

Pourtant, qu'est-ce qu'on peut se chercher, se provoquer, se tester, depuis qu'on se connaît, mais les deux fois où nous nous sommes abandonnés au plaisir, ça n'avait rien de comparable à tout ce que j'ai déjà connu. C'était une alchimie hors du commun. C'est vraiment un sacré bout de femme, avec elle, on ne sait jamais à quoi s'attendre et autant ça me donne le tournis, autant je trouve ça excitant et j'y reviens avec joie.

Cassiopée avait l'air de bonne humeur, elle était joueuse, taquine, n'a pas cherché à me repousser comme l'autre jour chez moi et je dois reconnaître que ça m'a fait du bien. À la nage, nous avons regagné l'autre rive pour récupérer nos affaires, qui, ô miracle, n'ont pas été volées.

Cette parenthèse m'a requinqué pour les jours à venir, je me sens plus confiant sans savoir ce que j'attends ou ce qui nous attend. Il a bien fallu rentrer, car notre estomac commençait à crier famine à force de brûler tant de calories.

Alors que nous regagnons le domaine où je conduis cette fois-ci, Cassiopée somnole à côté de moi et je la trouve adorable, toute décoiffée, avec ses vêtements de la veille. Je crois que c'est la première fois que je la vois, avoir l'air si ordinaire. Pas de chichis. Elle s'est livrée à moi sans tabous et j'ai apprécié qu'elle me fasse confiance à ce point. Ça  a renforcé notre relation, aussi étrange soit-elle.

Opération coup de foudre : sous les palmiersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant