Chapitre 29 {Cassiopée} Descente sévère

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6 août

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6 août

Mon quotidien n'a plus rien de normal depuis plus d'un mois. J'ai la sensation que la petite fille pourrie gâtée qui exige et aboie après tout le monde pour obtenir ce qu'elle veut, des choses futiles, qu'on soit bien d'accord, est en train de se dissocier de mon corps. C'est sans doute en grande majorité à cause de celui qui squatte mes draps, mes lèvres et mon espace vital depuis trois jours.

Oui, il est resté. Je ne sais pas si c'est parce qu'il ne peut déjà plus se passer de moi, mais je ne vais pas m'en plaindre, car j'adore l'avoir autant à mes côtés. Si on m'avait dit ça, il y a quelque temps, j'en aurais fait une poussée d'urticaire, avoir quelqu'un de collé à mon train arrière pendant des jours et aujourd'hui, je me surprends à aimer ça. Mason n'est pas envahissant, à part avec ses vêtements. Mon Dieu ! Ce garçon est plus bordélique que moi !

Je dirais même que ça a quelques avantages de l'avoir à mes côtés à tout instant, la solitude ne s'empare plus de moi pour me donner des idées moroses. Je me sens plus légère, plus heureuse aussi sans parvenir à expliquer pourquoi. Nous n'avons pas fait l'amour depuis qu'il a débarqué dans ma chambre pour exiger des explications. Mes règles étaient là, mais ça ne m'a pas empêché d'apprécier chaque étreinte, chaque toucher, chaque discussion que nous avons eue.

C'est bête de ma part de m'être caché ainsi de lui, mais j'avais tellement honte et je ne serais jamais en mesure de le remercier à sa juste valeur pour sa persévérance, car je crois bien que quand cet homme veut quelque chose, il l'obtient par la plus belle des façons, tout en douceur. Cette discussion était nécessaire. Il m'a mis en confiance et même si je dois reconnaître que c'est assez plaisant qu'il me coure après de la sorte, j'ai aussi conscience qu'il ne passera pas sa vie à le faire.

Il faut que j'y mette du mien moi aussi pour rendre nos moments plus agréables et je donne de ma personne, énormément. On parle beaucoup, le soir en regardant un film ou quand on se couche. J'aime bien ces discussions légères et drôles, mine de rien on se confie l'un à l'autre, mais sans pression. On est tous les deux d'accord pour n'attendre rien de plus de l'autre, juste faire le maximum pour qu'on passe d'agréables moments ensemble.

Bon, je serais une menteuse que de dire que je n'ai pas envie de lui, surtout quand il me tient tout contre lui, dans ses bras, qu'il chuchote à mon oreille et qu'il m'embrasse délicatement sur cette partie fine de ma peau. Il n'y a pas à dire, il est autant doué avec les mots qu'avec le reste, pas comme moi. On a parlé une fois d'Erin aussi, mais il n'a pas voulu s'épancher sur le sujet et je n'ai pas insisté parce que j'ai bien vu que ça le faisait souffrir.

Il n'est que 9h, le soleil brille déjà à travers les rideaux de la suite et mon bel amant dort allongé sur le ventre, sa tignasse se répandant tout autour de son visage pour lui donner un air d'ange, alors que croyez-moi, il ne faut pas se fier aux apparences, car ce type est loin d'être un ange, il est capable d'exprimer une telle fougue dans les préliminaires que j'en frémis encore.

Opération coup de foudre : sous les palmiersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant