Chapitre 32 {Cassiopée} Sur le départ

188 28 41
                                    

10 août

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

10 août

« Je suis en train de tomber amoureux de toi. »

Alerte rouge ! Je répète alerte rouge ! Je me précipite pour remonter l'allée en remettant mon soutien-gorge et mon impair tout en manquant de chuter plusieurs fois dans les escaliers à cause de tout ce qui s'agite dans ma tête. C'est un tourbillon d'émotions dans lequel je me retrouve embarquée malgré moi sans avoir aucun contrôle sur ma chute qui est à chaque fois plus terrible que la précédente.

Merde, mais pourquoi est-ce qu'il a dit ça ? Pourquoi ? On était bien tous les deux. Notre façon de faire n'est peut-être pas très saine, on ne respecte pas les codes, pourtant j'adore ce qu'on a construit. Je m'y sens bien, mais pas quand il me balance en pleine gueule qu'il est en train de tomber amoureux de moi. Non, ça c'est pire qu'un uppercut en pleine face.

« C'est toi que j'aime. »

L'écho de ma propre voix me fait mal à la tête. Pourquoi est-ce que j'ai dit ça aussi ? Je devrais fermer ma gueule quand je suis si émotive parce que ça me fait dire n'importe quoi. Ce qu'il attend de moi est impossible. Oui, impossible. Je ne peux pas tomber amoureuse de lui, je ne dois pas et lui non plus. Je suis terrifiée par l'idée de souffrir, par le fait qu'il pourrait ne pas être sincère.

Les gens sont fourbes et ne pensent qu'à leurs propres intérêts, alors ils nous disent ce qu'ils savent qu'on veut entendre. Nous sommes tous égoïstes à notre façon. On croit que les gens tiennent à nous, mais en réalité, c'est à eux qu'ils tiennent. C'est un mécanisme de défense. À leur équilibre, à leur petit confort, à leur petite personne. Mason ne peut pas déroger à la règle. C'est impossible parce que je suis moi, personne ne m'aime à part Agnès et sans doute, mes parents, bien qu'ils ne le disent pas souvent. Je ne peux pas laisser tout ça se poursuivre, car on va finir par se déchirer et j'en souffre déjà. Les relations longues distances, je n'y crois pas et mieux vaut limiter les dégâts ici tant qu'on le peut encore.

Merde, mais c'est trop tard ! J'ai beau me le répéter encore et encore, je sais que ce n'est pas juste du sexe entre lui et moi. Ça a beau être sacrément dément, enivrant et fou, c'est bien plus que du sexe. La preuve, je lui fais tellement confiance que je lui ai offert le droit de me toucher dans une zone que j'ai toujours refusé aux autres, ça prouve à quel point je suis conne. Il y a une vraie connexion entre lui et moi. Ce n'est pas juste physique, c'est un tout. Je n'ai jamais eu une telle complicité avec quelqu'un, de toute ma vie. Mason est ce qui se rapproche le plus d'un confident, d'un petit-ami et d'un meilleur ami à la fois, mais il ne peut pas être les trois.

Mes poumons se contractent, je ne peux plus respirer. Il faut que je parte d'ici et le plus tôt sera le mieux. Sans aucun pouvoir sur mes larmes, je remonte l'allée qui mène jusqu'à ma voiture avant de réaliser que je n'ai pas les clés sur moi et que j'ai donné la journée à tous les domestiques, comme une conne. Putain ! Hors de question que j'y retourne au risque de le croiser. Il voudra qu'on parle et je ne peux pas.

Opération coup de foudre : sous les palmiersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant